Mobile : l’ARCEP entérine la baisse des prix de gros

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L’ARCEP a validé la baisse progressive, pour les opérateurs mobiles du marché français, des tarifs de gros, applicable entre le 1er juillet prochain et le 31 décembre 2013.

Voilà une annonce qui devrait réjouir Xavier Niel, le patron de Free, qui lancera son offre mobile en 2012.

Le 5 mai dernier, l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) a validé une nouvelle baisse du prix des terminaisons d’appels mobiles (le coût qu’un opérateur paye à son concurrent pour acheminer une communication sur son réseau et qu’il reporte inévitablement sur la facture de l’utilisateur final, autrement dit, cela concerne les tarifs de gros). La baisse va courir sur la période du 1er juillet 2011 au 31 décembre 2013, note Silicon.fr.

Fin 2013, le coût d’une terminaison d’appel s’élèvera à 0,8 centime d’euro contre 3 centimes actuellement chez SFR et Orange et 3,4 centimes par minute chez Bouygues Telecom.

Ce dernier est effectivement favorisé pour compenser son départ décalé sur le marché mobile par rapport à ses concurrents. Mais la faveur tend à disparaître et les conditions tarifaires seront symétriques pour tous les acteurs à partir de juillet prochain.

La baisse sera progressive et appliquée en trois temps. La première commence le 1er juillet prochain pour une durée de 6 mois et imposera un prix plafond de 2 centimes.

Les coûts des TA pour les 6 mois suivants se limiteront à 1,5 centime. Enfin, les prix tomberont à 1 centime à partir du 1er juillet 2012 pour le reste de l’année. Des prix qui basculeront ensuite à 0,8 centime en 2013.

Si l’évolution tarifaire contentera le groupe Iliad, propriétaire de Free Mobile qui compte bien sur ces baisses pour proposer des forfaits mobiles illimités à moins de 50 euros (et rentabiliser d’autant les offres illimitées vers les mobiles depuis les box), il n’arrangera pas les affaires d’Orange et SFR, dont les activités d’acheminement des appels comptent pour de 10% à 15% du chiffre d’affaires. Ils chiffrent à plusieurs centaines de million d’euros le manque à gagner.

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