Mobile : l’UFC-Que Choisir n’en peut plus du faux illimité

Mobilité

Face aux abus constatés dans les offres de forfaits mobiles illimités, l’association de défense des consommateurs l’UFC-Que Choisir met en demeure les opérateurs de se mettre en conformité. Elle ira au procès si la situation n’est pas résolue dans les trois semaines.

Les opérateurs de téléphonie mobile ont trois semaines pour arrêter d’utiliser le mot « illimité » pour faire la promotion de leurs forfaits. Ils doivent aussi rendre leurs offres transparentes, et supprimer une vingtaine de clauses abusives de leurs contrats.

Passé ce délai, l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir saisira la justice contre eux, « pour suppression des clauses abusives et même, pour certains, au titre de pratiques commerciales trompeuses. »

Ces pratiques commerciales trompeuses viendraient en particulier de Numericable, dont l’offre de téléphonie mobile « illimitée » ne permettrait en réalité que 14 heures d’appels mensuels, et de La Poste Mobile, pour qui l’illimité représente 200 heures d’appels.

Le président de l’association, Alain Bazot, est très remonté contre ces deux opérateurs, mais également contre leurs concurrents. « C’est une véritable sortie de route des opérateurs. La concurrence, ce n’est pas ça !« , assurait-il ce 7 février lors d’une conférence de presse.

Pour lui, l’arrivée de Free Mobile (dont il a déjà épinglé les dérives) a provoqué l’apparition sur le marché d’une profusion de faux illimités et de clauses abusives par des concurrents trop pressés de s’aligner.

Pour permettre aux utilisateurs de ne plus être dupés, l’UFC-Que Choisir publie aujourd’hui un « contrôle technique des offres mobiles illimitées« .

Mais son président annonce directement la couleur : « Le mythe de l’offre illimitée n’a jamais existé. Il y a  systématiquement des limites. »

Ces limites peuvent être quantitatives (par exemple les appels illimités sont restreints à 99 interlocuteurs différents, ou à un certain nombre d’heures d’appel), ou, pire, à la discrétion de l’opérateur (usage « raisonnable » ou « en bon père de famille »).

(La suite page 2 : les tableaux comparatifs, et les clauses abusives des opérateurs)

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