Mobile : l’UFC Que-Choisir demande une durée maximale d’abonnement de 12 mois

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L’association de défense des consommateurs UFC-Que Chesoir réclame une nouvelle fois au gouvernement d’interdire les durées d’engagement trop longues et ainsi fixer le plafond d’un contrat de téléphonie mobile à 12 mois maximum.

La concurrence passe par la durée d’engagement contractuelle. Dans le secteur de la téléphonie mobile, les opérateurs font tout pour conserver leurs clients « au minimum » 12 mois.

Mais pour l’association de défense des consommateurs UFC Que-Choisir, cela doit devenir un maximum.

En effet, selon l’association, 75% des contrats liant les abonnés à leur opérateur ont une durée de 24 mois, ce qui aurait pour conséquence de verrouiller le marché. De leur côté, les opérateurs rétorquent que cette durée est légitime pour leur permettre de subventionner des téléphones, et ainsi rentrer dans leurs frais.

La guerre des arguments est donc déclenchée. Selon l’UFC-Que Choisir, les consommateurs ne seraient pas attachés à leurs opérateurs dont ils contestent régulièrement la politique commerciale (prix élevés, offres complexes et rigides, etc.).

« L’observatoire trimestriel du marché mobile de l’ARCEP laisse apparaître une percée des opérateurs virtuels (MVNO), qui parviennent, après plusieurs années à 5%, à s’arroger 8,4% du marché (…) L’UFC-Que Choisir estime que cette accélération est la conséquence de l’opportunité pour certains consommateurs de résilier leur forfait mobile sans frais suite à l’augmentation annoncée des tarifs en raison de la hausse de TVA » , explique l’association dans un communiqué.

On serait tenté d’ajouter que les démarches de migration sont d’autant plus faciles à effectuer grâce à la portabilité du numéro et à de nombreuses offres de bienvenue (remboursement de frais, etc). Sauf que le verrouillage durant 24 mois freine considérablement les souhaits d’évolution de nombreux clients.

Un constat qui pousse l’UFC-Que Choisir à réitérer sa demande au gouvernement de plafonner les durées d’engagement à 12 mois.

« Cette mesure paraît d’autant plus nécessaire qu’un nouvel acteur va bientôt arriver sur ce marché et, sans un réservoir de clients potentiels suffisant, sa viabilité pourrait être compromise » , justifie l’association qui devra batailler dur pour faire plier le puissant lobby des trois opérateurs mobiles français, bien attachés aux contrats de longue durée.

Tout comme quelques MVNO qui ont besoin de visibilité pour se lancer et évoluer. C’est le cas de Numericable, dont l’offre a été lancée cette semaine à grand renfort de communication… et de petites lignes qu’il conviendra de lire attentivement.

La durée d’engagement de 24 mois ne tient donc qu’à l’argument du subventionnement des mobiles, sur lequel l’ARCEP entend se pencher avec les opérateurs, dont certains savent qu’ils ne pourront plus tenir longtemps avec l’arrivée de Free Mobile, programmée pour 2012.

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