MontaVista conseille de ne pas payer les licences SCO

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Dans l’affaire SCO contre IBM, l’éditeur MontaVista se range du côté des développeurs Linux : il réfute l’idée d’un code Linux développé à partir de l’Unix System V de SCO et va même jusqu’à émettre l’idée que, au contraire, c’est ce dernier qui a copié Linux.

Volonté de rassurer ses clients ou bien tentative de mettre un peu d’huile sur le feu du feuilleton SCO-IBM ? Difficile à dire mais, dans un message posté sur son site le 21 août 2003, l’éditeur de logiciels MontaVista Software appelle ses clients, ainsi que les autres utilisateurs de solutions Linux, à ne pas payer de licence à SCO. « MontaVista Software pense que le procès [contre IBM] n’a pas de justification réelle, et qu’il n’a que des conséquences minimales, voire nulles, pour les entreprises développant des applications avec la distribution Linux de MontaVista, de même que pour les utilisateurs et consommateurs des produits sous Linux », peut-on lire sur la page.

Rappelons que SCO poursuit IBM pour avoir intégré du code Unix de son System V dans le développement de Linux. A titre de dédommagement, SCO réclame 3 milliards de dollars à IBM et invite les utilisateurs de Linux à se mettre en conformité avec la loi en s’acquittant de droits d’utilisation (voir édition du 22 juillet 2003). Ce que réfute donc totalement MontaVista. Les tarifs des licences s’étalent entre 1 400 dollars par serveur Linux et 32 dollars pour les appareils qui exploitent la technologie du système Open source de manière embarquée. Les clients de MontaVista, spécialisés dans ce type d’applications, ont donc dû se sentir directement concernés. Pour étayer sa position, MontaVista s’appuie notamment sur les arguments de la communauté du logiciel libre qui souligne, notamment, que Linux a évolué indépendamment d’Unix. « En fait, il est possible que SCO ait copié du code Linux plutôt que l’inverse », estime même MontaVista. Pure provocation ?