Monterey prépare la guerre face à HP et Sun

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Les membres du consortium Monterey, qui se consacrent au développement d’un Unix 64 bits pour les futurs systèmes Intel 64 bits, signalent leur intention de régner sur le marché des serveurs d’entreprises. Hostiles aux projets de Sun et Hewlett-Packard, ils n’oublient pas non plus de prendre en considération la montée croissante de Linux.

Le projet Monterey a démarré en octobre dernier lorsque les sociétés SCO (Santa Cruz Operation, Intel et IBM) ont décidé de fusionner les systèmes d’exploitation Unixware et AIX Unix pour préparer l’arrivée des futures plates-formes Intel 64 bits. L’alliance a plus tard reçu le soutien de Sequent, rachetée depuis par IBM, et de Compaq en avril. En début de cette semaine, Samsung et Computer Associates ont annoncé à leur tour leur ralliement lors du SCO Forum qui se déroule à Santa Cruz. Tandis que Samsung Electronics intégrera les produits Monterey dans ses serveurs d’entreprises, l’éditeur Computer Associates portera son logiciel de management Unicenter TNG d’abord sur Unixware 7 puis sur le système d’exploitation Monterey, qui devrait être lancé à partir de la mi-2000.

Mike Orr, vice-président marketing pour SCO, considère que la situation correspond à « un état de guerre potentiel car nous ne sommes pas les seuls à vouloir être le leader en volume chez les entreprises« . « HP dit que HP/UX sera l’Unix de facto, ce qui signifie clairement la guerre, or notre but est d’assurer que Monterey sera bien le principal Unix » sur ce marché. Selon le responsable, IBM et SCO détiennent à eux deux 52% du marché Unix, contre 10,9% pour HP. Sun Microsystems détient 3,7% de parts pour Solaris sur Intel et 18,6% pour Solaris sur stations Sparc.

Les limites du terrain de jeu ne s’arrêtent toutefois pas à l’Unix propriétaire. La société SCO a présenté ses projets de services pour Linux, mais ne prévoit pas pour autant de lancer sa propre distribution. « Nous aiderons les clients à comprendre leurs choix et voir si Linux est une bonne solution. Si c’est le cas, notre unité de services les aidera à le déployer si c’est l’offre la plus appropriée. Nous nous engagerons aussi sur d’autres voies, mais Linux n’est pas la panacée », annonce le Pdg Doug Michel. Bien que l’Unixware de SCO propose une compatibilité avec Linux et peut faire tourner ses applications, la société signale qu’elle ne présente pas de projets de lancement concernant sa propre version de Linux. « Nous n’avons pas l’intention de vendre du Linux au détail mais de travailler avec les clients pour des déploiements spécifiques », explique Doug Michel.

Pour en savoir plus : http://www.sco.com (US)