Motorola : Microsoft avait aussi des vues mais Google a frappé plus fort

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Attiré par le portefeuille dense de brevets de Motorola, Microsoft convoitait lui aussi la firme télécoms américaine. Dans le but de torpiller les projets Android de Google évidemment.

Google avait-il réellement le choix en procédant au rachat de Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars ?

Selon des sources du site média IT GigaOm (reprises par eWeekEurope), d’autres sociétés étaient intéressées par son acquisition, dont…Microsoft.

Des discussion avec Motorola Mobility avaient été entamées dans ce sens « à une période donnée ».

On comprend mieux pourquoi Google et son écosystème Android évoque « une action défensive » pour justifier ce rachat.

L’éditeur de Windows Phone, très agressif contre Android et son écosystème, voulait s’emparer du portefeuille de propriété intellectuelle détenu par la firme télécoms américaine.

Les 17 000 brevets (et 7500 demandes) de Motorola auraient sûrement pesé dans la bataille des smartphones engagée contre Google.

Surtout que Microsoft demande des royalties sur des brevets relatifs à la mobilité qu’il détient. Et que Motorola exploite dans ses téléphones Android.

Autre angle : un rachat de Motorola par Microsoft aurait permis de faire basculer l’un des principaux alliés de l’OS de Google.

Motorola Mobility possède 29% du marché des smartphones Android aux États-Unis, selon le cabinet d’études Localystics.

Juste derrière HTC (35%), mais devant Samsung (25%).

Larry Page, dans la contribution de blog annonçant le rachat, expliquait d’ailleurs : « L’acquisition de Motorola va renforcer la compétition et enrichir le portefeuille de brevets de Google, ce qui nous permettra de mieux protéger Android contre les menaces anti-concurrentielles de Microsoft, d’Apple et d’autres compagnies. »

Reste néanmoins quelques doutes sur les velléités de Microsoft à s’emparer de Motorola Mobility. Certes, il convoitait des actifs immatériels comme les brevets mais au-delà ?

Après l’accord stratégique avec Nokia autour de Windows Phone et le rachat de Skype en cours de finalisation, cela aurait fait beaucoup pour le groupe de Steve Ballmer.

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