Motorola s’enfonce encore plus dans le marasme

Mobilité

La firme télécoms américaine a indiqué qu’elle allait accentuer la restructuration en supprimant 4000 postes.

L’hécatombe se poursuit dans le monde des télécoms. Le 14 janvier,  Motorola a annoncé 4000 suppressions d’emplois. Au nom du rétablissement de la compétitivité dans un contexte de ralentissement économique global, explique la firme américaine.

Un nouveau coup dur pour les salariés de l’entreprise : fin octobre, un plan de suppression de 3000 postes avait déjà été dévoilé. Rappelons qu’entre 2007 et 2008, la firme télécoms a licencié respectivement 10 000 et 7000 salariés ces deux années.

En pleine tourmente, le numéro trois mondial du mobile a enregistré une perte nette de 397 millions de dollars au troisième trimestre 2008 et  une perte opérationnelle de 452 millions de dollars. Les seuls résultats de la division téléphonie mobile explique l’essentiel de cette contre-performance, avec un résultat opérationnel négatif de 840 millions de dollars.

Le fabricant américain de téléphones portables et d’équipement réseaux a précisé que cette nouvelle réduction d’effectifs et une série d’autres mesures de réduction des coûts lui permettraient d’économiser 700 millions de dollars en 2009.

En décembre, les deux principaux dirigeants de Motorola avaient envoyé un signal fort : Greg Brown (PDG) et Sanjay Jha (co-PDG) s’étaient engagés à diminuer leur salaire de 25% pour 2009.

« Peu de chance de s’inverser à moyen terme »

Conséquence de ces difficultés, l’agence de « rating » Standard & Poor’s a récemment abaissé la note de la dette à long terme de Motorola, expliquant que « les difficultés continues des opérations dans l’activité des téléphones mobiles ont peu de chance de s’inverser à moyen terme. »

En 2005, Motorola s’était pourtant illustré sur le marché de la téléphonie mobile avec le RAZR. Mais le fabricant a depuis été rattrapé par le succès de l’iPhone d’Apple ou encore du BlackBerry de RIM.

Motorola France touché également
Dans un article des Echos datant de fin décembre, il était précisé que la branche française de Motorola est aussi touchée par la crise. Les 150 salariés du centre logiciel de Rennes (Ille-et-Vilaine) devaient recevoir leur lettre de licenciement, tandis que le site de recherche avancée basé à Saclay (Essone) devrait rapidement connaître le même sort.