Mozilla : une épine dans le pied de Yahoo ?

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Les candidats à l’acquisition de Yahoo doivent s’attendre à des charges supplémentaires, liées notamment à un accord avec Mozilla sur la recherche en ligne.

Les candidats à l’acquisition de Yahoo vont devoir intégrer le paramètre Mozilla dans leurs calculs.

En novembre 2014, le groupe Internet pionnier avait annoncé la signature d’un accord avec la fondation dans le domaine de la recherche en ligne.

Quelques semaines plus tard, Yahoo avait, pour cinq ans reconductibles, pris le relais de Google en tant que moteur par défaut pour les utilisateurs américains de Firefox.

Re/code a pu consulter le contrat en question… et repérer, à l’alinéa 9.1, une clause très avantageuse pour Mozilla.

La fondation peut effectivement, au cas où Yahoo viendrait à changer de mains, interrompre le partenariat, sans perdre les rentes financières associées. En l’occurrence, 375 millions de dollars par an, ce jusqu’en 2019.

Le calcul est vite fait : quelque décision que prenne Mozilla, le repreneur de Yahoo aura à verser plus d’un milliard de dollars. Y compris si la recherche en ligne n’entre pas dans sa stratégie de relance du groupe Internet.

Marissa Mayer avait conclu ce deal dans des conditions bien différentes du contexte actuel. La patronne de Yahoo ne songeait alors pas encore question à une revente, malgré des rumeurs insistantes. Mais l’entreprise perdait des parts de marché sur la recherche en ligne, y compris face à Bing de Microsoft.

D’autres initiatives avaient été prises dans ce sens, à l’image du projet Index, centré sur la recherche mobile… et qui ne s’est toujours pas concrétisé. De même, l’accord avec Mozilla n’a pas été étendu au-delà des États-Unis, alors qu’il en avait la vocation.

Cette clause 9.1 n’aurait été que très récemment dévoilée aux candidats encore en course pour s’emparer de Yahoo. Elle soulève la question des charges supplémentaires qu’induirait potentiellement l’opération.

En la matière, Re/code évoque jusqu’à 1 milliards de dollars à débloquer en rémunération à base d’actions pour convaincre les salariés actionnaires et détenteurs d’options de ne pas quitter le navire. Il faudra aussi surveiller la tendance baissière du marché de l’immobilier dans la Silicon Valley, Yahoo souhaitant céder une partie de ses actifs sur place.

Crédit photo : asharkyu – Shutterstock.com

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