MVNO : Bouygues Telecom hébergera une offre KPN

Mobilité

L’information des Echos est confirmée : l’opérateur néerlandais KPN devient opérateur mobile virtuel en France, via la filiale mobile du groupe Bouygues.

C’est confirmé. Le journal Les Echos avait annoncé ce matin la signature probable d’un accord entre Bouygues Telecom et l’opérateur néerlandais KPN. L’agence de presse Reuters a pris le relais ce midi : un porte-parole de l’opérateur mobile français a corroboré les informations du quotidien économique. KPN, louera le réseau de téléphonie mobile de Bouygues Telecom et s’établira comme un opérateur virtuel ou MVNO (Mobile virtual network operator).

L’accord pourrait en étonner plus d’un lorsque l’on se souvient des propos tenus fin août par Martin Bouygues PDG du groupe français qui comparait les MVNO à des coucous qui font leur nid chez les autres. Bouygues Telecom héberge déjà, sur son réseau, déjà deux autres opérateurs virtuels, Kertel et Numéricable.

Selon Reuters, KPN n’a pas commenté l’information et a simplement précisé que « ses précédentes manifestations d’intérêt pour les marchés tels que la France ou la Pologne restaient d’actualité »

Un contrat similaire avec Orange Espagne

KPN est le premier opérateur disposant d’un réseau en propre sur son marché domestique à lancer une offre de type MVNO en France. Comme le rappelait Les Echos ce matin, la société néerlandaise a déjà effectué le même type d’opération  en Espagne en louant les services d’Orange cette fois. Là-bas, l’opérateur virtuel a pris le nom de Simyo et propose principalement des offres de cartes prépayées.

En France, KPN concurrencera d’autres marques établies sur ce marché difficile comme Virgin Mobile, en tête au nombre de clients (un million), Tele2 Mobile ou encore NRJ Mobile. Au total, une douzaine d’opérateurs virtuels qui se partagent 4,67% de part de marché des mobiles en France, c’est-à-dire environ 2,5 millions de clients, selon des chiffres de l’ARCEP au 30 juin 2008.

Cet accord intervient également au moment où les tractations s’intensifient pour l’attribution d’une quatrième licence de téléphonie mobile. Elle devrait permettre d’intensifier la concurrence entre les opérateurs de manière à faire baisser les prix.