Napster doit bannir 135 000 titres

Mobilité

Vendredi 9 mars, les représentants de Napster rencontraient les maisons de disques dans une énième tentative de médiation imposée par la justice. Toujours aucun accord en vue alors que les Majors ont fourni une liste de 135 000 titres qui devront avoir disparu du système d’échange mercredi prochain au plus tard.

Napster vit toujours et son trafic ne baisse pas. Ses utilisateurs, à chaque instant, se comptent encore par milliers, partageant plus d’un million de fichiers audio. Dernier épisode en date, la rencontre vendredi dernier, le 9 mars, des représentants du système d’échange et de ceux des maisons de disque. La justice réunissait les protagonistes de l’affaire dans le but de déterminer le montant des indemnités que Napster devra payer aux membres de la RIAA. L’accord proposé par Napster – un milliard de dollars sur cinq ans (voir édition du 21 février 2001) – ne semble toujours pas convenir aux Majors. Ainsi, une source proche des négociations, citée par Reuters, déclarait : « Les choses ont vraiment tourné au vinaigre et mon sentiment est qu’il y a moins de volonté de conclure un accord. » Jean-Marie Messier, le patron de Vivendi Universal, était pourtant revenu sur sa fin de non-recevoir en déclarant ne pas exclure une distribution via Napster des titres de Universal et de Sony (voir édition du 6 mars 2001). Une structure commune baptisée Duet est chargée de la distribution en ligne des catalogues des deux Majors.

La liste noire des Majors

Conformément à ce qui leur a été demandé par la juge Patel (voir édition du 7 mars 2001), les maisons de disques ont fourni une liste des titres qu’elles souhaitent voir disparaître de Napster. La liste comprendrait pas moins de 135 000 titres et Napster a jusqu’à mercredi 14 mars pour les enlever. Mais les difficultés techniques pourraient l’en empêcher, le filtrage en place se base en effet sur les noms des chansons et il est aisé de les modifier pour contourner le système (voir édition du 6 mars 2001). On ne connaît pas les titres concernés, ni ce qu’il adviendra de Napster si la juge considère qu’il ne parvient pas à bloquer les fichiers en question. Le compte à rebours a commencé.