Napster doit verser 36 millions de dollars aux éditeurs

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Napster vient de conclure un accord avec les maisons de disques pour continuer à exploiter leurs titres musicaux. Napster versera 26 millions à titre de dédommagements et 10 de plus pour les futurs droits d’exploitation. Si le site d’échange de fichiers musicaux règle ses contentieux avec la justice, aucune date concernant sa réouverture n’a été précisée. D’ici la fin de l’année, promet son PDG.

Alors qu’il n’est plus possible de télécharger quoi que ce soit via son service d’échanges depuis le 2 juillet dernier, Napster vient de passer un accord à l’amiable avec l’ensemble des auteurs compositeurs américains qui poursuivent le site d’échange de musique en ligne. Napster s’engage à verser 26 millions de dollars à titre de dédommagements aux créateurs (auteurs et éditeurs) pour utilisation sans autorisation de leurs oeuvres. L’accord conclu avec l’Association nationale des éditeurs de musique (National Music Publishers’ Association) et la Guilde américaine des auteurs de chansons (Songwriters’ Guild of America) prévoit également qu’un tiers des royalties sera versé aux ayants droit tandis que le reste ira aux maisons de disques. Accord que doivent encore valider individuellement les maisons de disques et le juge Marilyn Hall Patel, chargée de l’affaire. Ces royalties seront bien sûr issues des futures exploitations commerciales du service. S’il est encore trop tôt pour en connaître les gains potentiels, Napster a proposé une avance de 10 millions de dollars pour s’assurer les futurs droits d’exploitation.

Reste à savoir quand le site d’échange reprendra du service. Après l’avoir annoncée pour la fin de l’été puis « plus tard dans l’année » (voir édition du 22 août 2001), le PDG Konrad Hilbers a promis l’ouverture pour la fin de l’année sans en préciser les modalités d’exploitation (abonnement, paiement à l’acte…) ni les tarifs. Sauf accord de dernière minute, le nouveau catalogue en ligne sera amputé des titres de Sony et Vivendi-Universal (réunis sur la future plate-forme PressPlay). En revanche, il distribuera les morceaux du consortium EMI-Warner Music-BMG (réunis sur MusicNet.com) à condition que le système de protection et de gestion des droits réponde aux exigences des majors. Konrad Hilbers espère convaincre 1 à 2 millions d’abonnés en 18 mois de fonctionnement du nouveau service. L’ancienne version « gratuite » en avait réuni plus de 20 millions.