Nathalie Kosciusko-Morizet « très armée pour l’économie numérique »

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L’ex-secrétaire d’Etat à l’Ecologie succède à Eric Besson au poste de secrétaire d’Etat à l’Economie numérique. Une série de dossiers délicats l’attend…

Finalement, c’est Nathalie Kosciusko-Morizet qui succède à Eric Besson au titre de secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique,  a indiqué l’Elysée en dévoilant les contours du mini-remaniement dans le gouvernement. Une nomination surprise car elle ne faisait pas partie du cercle des prétendants les plus évidents.

Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et du Développement durable, laisse donc sa secrétaire d’Etat à l’Ecologie prendre ses marques. « Elle est très armée pour l’économie numérique », a-t-il estimé dans une réaction à chaud à sa nomination.

Aucun nom pour le moment n’a été avancé pour son remplacement à la tête du secrétariat d’Etat à l’Ecologie. « Je réfléchis à une proposition que je vais soumettre au président de la République pour le remplacement de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie », a commenté Jean-Louis Borloo.

Quid d’Eric Besson ? Il prend du galon dans un tout autre domaine plus politique. Il vient d’être nommé ministre de l’Immigration, de l’identité nationale et du développement solidaire, en lieu et place de Brice Hortefeux, nommé à la tête du ministère du Travail.

La soeur de PKM

Soeur de Pierre Kosciusko-Morizet (entre autre P-DG et co-fondateur de la plate-forme d’achat-vente PriceMinister et président de l’Association française pour le Commerce et les Services en Ligne), Nathalie Kosciusko-Morizet fait une arrivée pour le moins inattendue.

Peut-on s’en étonner ? L’Acsel a été très réactive. Dans un communiqué de presse, l’association des e-commerçants ne manque pas de saluer « la nomination de Nathalie Kosciusko-Morizet en  tant que secrétaire d’Etat à l’économie numérique et lui apporte tout son soutien dans sa mission de développement de l’économie numérique en France. »

La nouvelle secrétaire d’Etat devra maintenant reprendre les chantiers liés à l’économie numérique mis en place par son prédécesseur. A savoir l’application du fameux Plan France Numérique 2012, qui englobe des dossiers épineux comme le déploiement de la fibre optique et la mini-guerre entamée par SFR, Orange et Free ou encore l’attribution de la quatrième licence mobile 3G.

Sans oublier l’extinction de la télévision analogique, la question de l’attribution des fréquences liées au dividende numérique ou encore le développement de la télévision mobile personnelle.

Son entrée au gouvernement remonte à juin 2007

Née en 1973, Nathalie Kosciusko-Morizet débute sa carrière en tant qu’agent constractuel, détachée à la direction de la prévision au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de 1997 à 1999.

Elle est ensuite conseillère commerciale, responsable de la cellule environnement à la direction des relations économiques extérieures (Dree) au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de 1999 à 2001 avant de devenir chargée de mission auprès du directeur de la stratégie d’Alstom.

À partir de mai 2002, elle entre au cabinet de Jean-Pierre Raffarin comme conseiller technique pour l’écologie et le développement durable. En outre, depuis les élections régionales de mars 2004, elle est aussi conseillère régionale (UMP) pour la région Île-de-France.

Le 19 juin 2007, elle est nommée secrétaire d’État de l’Ecologie auprès de Jean-Louis Borloo, qui chapeaute le ministère en charge de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire. Parallèlement, elle a remporté en mars dernier l’élection municipale de la ville de Longjumeau (Essonne).