Natixis va intégrer Dalenys dans son portefeuille Paiements

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L’ex-Rentabiliweb devenue Dalenys, qui exploite l’offre de paiement Be2bill pour les commerçants, va passer progressivement sous le giron de Natixis (groupe BPCE)

Dalenys n’aura pas le temps de se faire un nom en solo. Natixis veut acquérir le spécialiste des solutions de paiement du e-commerce, davantage connu comme l’ex-Rentabiliweb. Le nom avait été transformé en septembre 2015 sur fond de recentrage sur les services BtoB.

Dans un premier temps, Natixis, la branche banque de financement du groupe BPCE, cherche à s’emparer de 50,04% du capital de Dalenys (représentant 58,09% de ses droits de vote) auprès de  la société Saint-Georges Finance et de Jean-Baptiste Descroix-Vernier, fondateur du groupe e-paiement qui a pris du recul depuis deux ans sur les activités opérationelles. 

Le prix d’acquisition de Dalenys, coté sur Euronext Bruxelles, est de 9 euros par action (hors activité télécoms qui sera cédé avant le rapprochement). « Ce qui représente une prime de 38% sur le cours moyen pondéré 3 mois de l’action Dalenys et de 46% sur le cours moyen pondéré des 30 derniers jours », précise le communiqué de Dalenys.

Natixis pourra ensuite enclenché une offre publique d’achat sur le solde du capital de la société convoitée.

L’opération sera financée sur les ressources propres de Natixis, précise le communiqué.

Avec cette nouvelle opération de croissance externe, Natixis affiche sa volonté de développer les services aux marchands au niveau européen et d’étoffer son pôle de compétence métier Paiements qui comprend déjà Natixis Payment Solutions, Natixis Intertitres, S’money (porte-monnaie électronique) et PayPlug (paiement en ligne pour les TPE-PME).

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Dalenys, qui dispose d’un effectif de 200 collaborateurs, a des soucis financiers. réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 64,4 millions d’euros, en hausse de 20%.

Mais il affiche une perte d’exploitation de 7,44 millions d’euros sur cette période. La perte nette s’est aggravée en passant à 7,6 millions d’euros en fin d’année dernière avec une baisse de 610%.

Le pôle Payment, avec l’offre Be2bill en guise de pilier, a permis de générer un chiffre d’affaires de 17,1 millions d’euros, en croissance de 44% par rapport à 2015 (avec un volume d’affaires encaissé de 1,7 milliard d’euros sur l’année, en progression de 77%).

Ce qui lui a permis d’atteindre l’équilibre opérationnel sur fonds « d’investissements conséquents » et de recrutement.

Be2bill, solution transversale de paiement de la prestation technique à la compensation, de l’acceptation de la transaction à l’acquisition des flux financiers, a séduit des clients comme Oscaro, Burger King – Quick, Made.com, Interflora, AlloPneus, Lastminute.com ou Winamax.

« Ensemble, Natixis et Dalenys, la première Fintech française, se trouvent en capacité d’accompagner les commerçants européens en ligne et en magasin sur leurs problématiques cross border, leurs projets de marketplace ou de gestion des ventes omnicanales », assure Thibaut Faurès Fustel de Coulanges, CEO de Dalenys, dans une contribution blog publiée à l’occasion du rapprochement.

En revanche, le pôle Marketing de Danelys a faibli avec un recul de 6% de son chiffre d’affaires (5,3 millions d’euros). L’activité Repu7ation autour de l’évaluation de l’e-réputation, co-fondée en 2013 avec l’agence de communication Image 7, a été cédée pour 400 000 euros dans le courant de l’année.

Le volet télécoms demeure encore significative avec un CA de 42,1 millions d’euros.

« Dalenys affiche une structure financière solide avec des capitaux propres de 59 millions d’euros, 20,7 millions d’euros de trésorerie et 4 millions d’euros d’emprunt auprès d’un établissement financier », précisait le groupe en guise d’indicateurs complémentaires sur la santé de l’entreprise.

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