Navette autonome EasyMile: elle roule dans Paris mais aussi pour Alstom

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Paris accueille une nouvelle liaison-test de navette autonome EasyMile entre deux gares. A côté, Alstom investit dans la start-up innovante toulousaine.

Alors qu’une nouvelle liaison expérimentale de navettes électriques et autonomes est enclenchée sur Paris, la start-up EasyMile au cœur du dispositif vient d’annoncer l’entrée d’Alstom dans son capital.

Jusqu’au 7 avril, des minibus nouvelle génération vont circuler à Paris entre les gares de Lyon et d’Austerlitz. Ils pourront être empruntés gratuitement dans le cadre d’une expérimentation menée par EasySmile, la RATP, avec la collaboration de la Ville de Paris et le STIF (autorité qui supervise le service public des transports parisiens).

Du 23 janvier au 7 avril 2017, deux navettes sans chauffeur de type EZ10 seront exploitées sur une voie dédiée sur le Pont Charles de Gaulle pour relier les gares d’Austerlitz et de Lyon.

Elle comporteront chacune six places aux voyageurs et circuleront tous les jours, de 14h00 à 20h00, avec un agent présent à bord, précise le STIF dans sa communication.

Sur Paris, une première expérimentation de navettes autonomes avait été menée fin septembre par la RATP. Là encore, il s’agissait d’un véhicule EZ10 d’EasyMile évoluant sur les berges de la Seine.

D’autres tests vont s’enchaîner courant 2017, entre le Château de Vincennes et le Parc floral du bois de Vincennes, ainsi qu’une desserte interne du site du centre de recherche CEA Saclay (Essonne).

Alstom monte dans la navette EasyMile

Parallèlement, Alstom a annoncé un investissement de 14 millions d’euros dans la société innovante EasyMile, correspondant à une prise de participation minoritaire.

Outre des liens financiers, les deux parties seront unies par un accord de partenariat commercial en vue de proposer des « solutions intégrées destinées au transport urbain ».

Les fonds injectés serviront à accélérer la croissance d’EasyMile et à soutenir les efforts R&D.

« A travers cet investissement, Alstom élargit ses connaissances dans les technologies sans conducteur et poursuit son développement dans le domaine, en pleine expansion, de la mobilité intelligente », évoque Bruno Marguet, Directeur Stratégie chez Alstom, cité dans le communiqué du groupe.

Depuis avril 2015, le modèle de navette électrique et autonome EZ10 a été déployé sur une cinquantaine de sites dans 14 pays dans le monde entier.

La société d’exploitation EasyMile, dont le siège est basée à Toulouse, dispose de relais à Singapour et Denver (États-Unis). Elle compte actuellement un effectif d’une soixantaine d’employés.

Le concurrent Navya est à Las Vegas

Un autre champion national qui conçoit des navettes électriques et autonomes poursuit son chemin en parallèle : Navya.

Depuis le mois de septembre, cette société teste son propre modèle de minibus nouvelle génération à Lyon (où se trouve son siège social) mais aussi dans le centre-ville de Las Vegas (USA) en guise « d’after-CES 2017 ».

Dans le courant de l’automne, elle avait bouclé une levée de fonds de 30 millions d’euros auprès de Valeo, Keolis et d’un fonds qatari.

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