Navigateurs : Microsoft demande à l’UE de ne pas renforcer la domination de Google

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Selon Microsoft, l’intégration des autres navigateurs dans Windows ne ferait qu’accroître la position dominante de Google sur le marché de la recherche Internet.

Microsoft frappe un grand coup : l’éditeur a affirme que l’intégration d’autres navigateurs qu’Internet Explorer avec son OS Windows pourrait permettre à Google, éditeur du browser Chrome, de renforcer significativement sa position sur le marché de la recherche sur Internet.

Microsoft fait en effet l’objet d’une enquête de la part de la Commission européenne, suite à une plainte déposée en 2007 par l’éditeur Opera Software, pour abus de position dominante concernant son navigateur Internet Explorer. L’éditeur norvégien accuse en effet la firme de Redmondd’avoir recours au système de vente liée de son navigateur Internet Explorer « avec son système d’exploitation dominant Windows pour PC clients ».

Microsoft auditionnera du 3 au 5 juin prochain devant l’exécutif européen pour faire connaître ses arguments et répondre aux griefs formulés par Bruxelles à son encontre concernant l’accusation d’anti-trust formulée par Opera Software. L’éditeur norvégien a reçu le soutien de grands noms de l’IT comme Google et la Fondation Mozilla.

Diversité des navigateurs sous Windows : un atout de plus pour Google , selon Microsoft

Si, au final, l’éditeur américain est bien convaincu d’abus de position dominante, il pourrait se voir obligé par l’UE d’intégrer directement dans ses systèmes d’exploitation d’autres navigateurs concurrents, pour laisser le choix aux consommateurs, comme Safari d’Apple, Firefox de Mozilla, Opera, ou encore Chrome de Google.

Pour sa défense, Microsoft a choisi de retourner l’argument de ses détracteurs contre eux, d’après des informations publiées par The Financial Times, et corroborées par le New York Times. L’éditeur affirme ainsi que le forcer à intégrer, entre autres, les navifgateurs concurrents dans Windows ne ferait qu’accroître la position, déjà très avancée, de la firme de Mountain View dans le domaine de la recherche sur Internet et de la publicité en ligne.

En effet, les navigateurs Web d’Opera Software et de la Fondation Mozilla, ainsi que Chrome de Google, bien entendu, intègrent déjà par défaut le célèbre moteur de recherche dans la barre d’outils de leur browser. Selon les derniers chiffres de Net Applications, la part de marché d’IE ne cesse de baisser, et a atteint les 66,1% en avril dernier. Firefox, en revanche, gagne du terrain avec ces 22,5% de parts de marché, devant Safari (8,21%) et Chrome (1,4%).

Adaptation d’un article Vnunet.com en date du 11 mai 2009 et intitulé Microsoft urges EU not to give Google more power