Netgem change de modèle avec Vitis : de la distribution vidéo au THD

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Associé à la CDC et Océinde, Netgem lance Vitis, un opérateur alternatif pour pousser des offres multiplay très haut débit dans les zones peu denses.

Comment évoluer du statut de service vidéo à fournisseur d’accès très haut débit ? Netgem parvient à faire ce tour de passe-passe à travers Vitis.

Ce nouvel opérateur compte s’appuyer sur les réseaux d’initiative publique (RIP) pour déployer ses offres d’accès THD avec la collaboration de la Caisse des Dépôts et Océinde (opérateur réunionais spécialisé dans le THD, qui exploite notamment le service d’accès Zeop).

Vitis va donc s’appuyer sur les infrastructures existantes et se concentrer sur les zones peu denses. C’est-à-dire là où les opérateurs télécoms nationaux ne tirent généralement pas de fibre. A ce jour, Vitis est présent sur une vingtaine de communes de cinq départements (Nord, Charente, Essonne, Seine-et-Marne et communauté de communes du Pays Créçois).

Avec Vitis, on assiste donc à l’émergence d’un nouvel opérateur alternatif sous forme de FVNO (Fiber Virtual Network Operator) qui permet de valoriser les réseaux des collectivités trop souvent délaissés des opérateurs nationaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Iliad-Free).

Silicon.fr rappelle que 93 dossiers ont été déposés auprès de l’Agence du numérique pour déployer des RIP dans une centaine de départements d’ici 2022.

Vitis va concentrer son déploiement sur ce réseau d’infrastructures THD dans les zones peu denses en y associant des services triple play (Internet avec des connexions annoncées à 1 Gbit/s, téléphonie fixe et télévision).

Pour le dernier volet, l’expertise de Netgem en matière d’offre audiovisuelle et de vidéo à la demande distribuées via des boîtiers (via la marque Videofutur qui revendique 150 000 clients en Europe à travers des FAI comme Monaco Telecom, Netplus en Suisse, Post au Luxembourg ou Zeop à La Réunion).

Le tout à un prix raisonnable : l’offre « LA FIBRE videofutur » est proposée à un peu moins de 40 euros par mois.

Dans la configuration capitalistique de Vitis, Netgem est majoritaire à hauteur de 55% du capital (et apporte 11,5 millions d’euros dans le projet). Le nouvel ensemble est présidé par Mathias Hautefort, ex-Directeur général délégué de Netgem en charge de l’activité Videofutur.

La CDC, qui s’implique à travers la direction des investissement et du développement local, détiendra 33% et Océinde prendra le reliquat (12%) à l’issue de l’augmentation de capital en cours.

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