Netscape fait son entrée dans le Web 2.0

Cloud

AOL va lancer une nouvelle version du portail Netscape.com où les visiteurs seront encouragés à générer le contenu.

Le 1er juillet prochain, Netscape.com changera de visage. Le portail, détenu par AOL (propriété du groupe TimeWarner depuis 1999), fera un pas de plus dans la sphère de ce qu’il est convenu d’appeler le Web 2.0 en proposant un système de vote des articles de l’actualité. Concrètement, les internautes seront invités à sélectionner des informations en ligne, d’y placer un lien et un commentaire qui apparaîtront sur la page de Netscape. Les lecteurs voteront (ou non) pour ces contenus. Ceux qui récoltent le plus de point arriveront en tête de la rubrique. Netscape.com doit lancer une version bêta publique aujourd’hui.

Ce mode participatif est une énième version dérivée du site américain Digg.com, lui-même inspiré du mythique Slashdot.org, qui a popularisé le genre. En France, nombre de sites comme Scoopeo ou Fuzz ont repris l’idée. Et Pierre Chappaz ouvrira officiellement Wikio le 19 juin prochain où l’internaute établira le classement des informations issus de milliers de sources de la presses en ligne (voir édition du 5 avril 2006).

Netscape, le laboratoire d’AOL

En proposant aux internautes d’agir dynamiquement sur le contenu du portail, le groupe de communication espère augmenter le nombre de ses pages vues. Alors que les Yahoo, MSN, AOL et autres Lycos ou MySpace dépassent les 80 millions de visiteurs par mois, Netscape.com attire à peine plus 12 millions d’internautes sur la même période selon l’analyste ComScore. Une stratégie visant à compenser la chute des abonnés au fournisseur d’accès. Par ailleurs, Netscape.com jouera un peu le rôle d’un laboratoire dont les expérimentations les mieux réussies pourraient intégrer les portails d’AOL ou de TimeWarner, notamment.

Netscape.com pourrait également lancer un service de réseaux communautaires (social networking) qui permet aux utilisateurs de tisser des liens entre eux. Chez Netscape.com, ils pourront ainsi sélectionner des utilisateurs de leurs connaissance, voir les contenus qu’ils soumettent et ceux pour lesquels ils votent. Il reste que, après Yahoo 360, MySpace, MSN Spaces et autres Friendster (qui a popularisé l’outil), on peut se demander si Netscape.com n’arrive pas après la bataille.