NetToll propose le micro-paiement en ligne

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La jeune société française NetToll permettra bientôt aux internautes de payer leurs petits achats en ligne en les reportant sur la facture du fournisseur d’accès.

Dans le monde réel comme sur le Web, personne ne brandit sa carte bancaire pour acheter un article de presse coûtant seulement quelques dizaines de centimes. Pour faciliter un tel achat en ligne (et le rendre plus impulsif), la société NetToll met actuellement au point un système de facturation dédié aux très petites sommes. Au lieu de débiter un micro-paiement sur le compte bancaire de l’internaute, ce qui implique l’échange d’un numéro de carte de crédit, NetToll propose de reporter le montant sur la facture du fournisseur d’accès de l’acheteur.

La technologie de NetToll autorise plusieurs formes de facturation : selon la durée d’un service, le volume d’information ou à l’unité. Concrètement, il peut s’agir de rejoindre un jeu en ligne facturé à la minute, acheter « au poids » un logiciel en téléchargement ou encore récupérer une coupure de presse proposée à 3 centimes l’unité par exemple. « Notre solution n’est pas dépendante du nombre de clients et peut monter facilement en charge », défend Jean-Luc Leleu, co-fondateur de NetToll, face aux offres concurrentes de TrivNet ou iPin, qui a déjà séduit Club-Internet (voir édition du 29 novembre 1999).

Alors qu’iPin demande à l’internaute de donner son identifiant à chaque transaction, NetToll assure que le système est totalement transparent. « Aucune donnée n’est nécessaire pour le paiement, ni numéro du fournisseur d’accès, ni code personnel », continue Jean-Luc Leleu. Une passerelle de débit, placée avant le serveur du fournisseur de contenus (le site de Sony ou du quotidien Libération par exemple), permet d’autoriser ou non l’accès aux fichiers ou services payants. Selon les cas, le fournisseur d’accès Internet ou de l’opérateur télécoms facturera le montant de la transaction via l’abonnement Internet, grâce aux outils d’identification d’une passerelle de crédit. Selon NetToll, le fait que l’opérateur règle à son tour le marchand en ligne offre à ce dernier l’assurance d’être payé. La démarche est somme toute logique puisque par définition un fournisseur d’accès est déjà capable d’identifier ses abonnés, ne serait-ce que pour éviter qu’un non inscrit se connecte à ses serveurs.

Les services de NetToll, encore en cours de développement, seront valables quelque soit le terminal Internet (PC, télévision, téléphone-Web GSM ou fixe). Les premières expérimentations auront lieu à la fin deuxième trimestre 2000. Des tests préliminaires pourront avoir lieu chez l’agence de presse Reuters, actionnaire de NetToll. Enfin, l’équipementier Cisco, qui a investit en fin d’année dans cette start-up de la région parisienne, pourrait intégrer cette technologie de micro-paiement dans ses routeurs.

Pour en savoir plus :

* NetToll

* iPin