La neutralité du Net est loin de faire l’unanimité aux Etats-Unis

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Barack Obama appelle la FCC à renoncer à son projet de priorisation du trafic Internet. Une position qui semble être soutenue par des géants du Web, comme Google, Facebook, Amazon ou Microsoft.

Le président de États-Unis, Barack Obama, recommande à la Federal Communications Commission (FCC) de renoncer à autoriser les opérateurs à prioriser le trafic de fournisseurs de contenus. Les géants du Web, de leur côté, semblent hésiter à soutenir l’engagement du gouvernement fédéral en faveur d’une stricte neutralité du Net, rapporte le New York Times.

La neutralité du Net étant un principe censé garantir la gestion non discriminatoire des flux de données, Internet devrait être considéré comme un service d’utilité publique, et ce que l’accès soit fixe ou mobile, a déclaré Barack Obama le 10 novembre.

Protéger un Internet ouvert, c’est protéger l’innovation, selon Washington. Les opérateurs et FAI ne devraient donc pas être autorisés à prioriser le trafic de fournisseurs prêts à payer le prix fort pour disposer d’une « voie rapide ».

La firme de Mountain View et le réseau social n’ont pas commenté l’intervention d’Obama , mais ils seraient favorables à la déclaration de soutien publiée par l’Internet Association, un groupe d’influence basé à Washington DC.

Par ailleurs, Google et Facebook comptaient parmi la centaine d’acteurs de l’écosystème numérique (aux côtés d’Amazon, Microsoft, Yahoo, Twitter, mais pas Apple…) qui avaient appelé, au printemps dernier, à la suite de Mozilla, la FCC à réviser son projet de réforme. La priorisation de trafic envisagée constituant, selon eux, « une grave menace pour Internet », rappelle Silicon.fr.

D’autres acteurs, dont l’équipementier Cisco et les opérateurs Comcast, Verizon et AT&T, ou encore le fondeur Intel et le groupe informatique IBM, craignent l’impact économique de tout nouveau règlement limitant le champ des possibles en matière de gestion des réseaux et, par extension, y voient un frein à leur activité…

Les partisans d’une régulation pro-neutralité, en revanche, estiment qu’une « mauvaise » réforme serait surtout néfaste pour les entreprises les plus jeunes et les moins puissantes. Les géants du Web, quant à eux, s’en sortiraient relativement indemnes.

 

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Crédit image : Brian A Jackson – Shutterstock.com

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