Nexity met un ticket dans la « conciergerie Airbnb » de Luckey Homes

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Luckey Homes, qui assure la gestion de locations saisonnières, lève 2 millions d’euros et ouvre son capital au groupe d’immobilier Nexity.

[Article mis à jour le 19 décembre 2017 avec les précisions d’Aurélien Malfait et des éléments du communiqué de presse diffusé ce jour]

Dans l’univers de la « conciergerie Airbnb », une opération de financement peut en cacher une autre… à la même adresse.

Après WeHost, qui a officialisé, la semaine passée, une levée d’amorçage de 400 000 euros réalisée auprès de business angels du réseau WeRaiseStartup, une autre société domiciliée au 10, rue de Penthièvre (Paris 8e) annonce un tour de table.

Cette société, c’est la SAS Luckey, qui préfère se présenter sous la marque « Luckey Homes », donnée à son service de gestion des locations saisonnières.

Elle affirme avoir réuni 2 millions d’euros auprès de Nexity… et du fonds de capital-risque Newfund, dont le groupe d’immobilier, qui revendique un chiffre d’affaires 2016 de 3,1 milliards d’euros, est l’un des souscripteurs.

Né en 2015 dans la région grenobloise, Luckey Homes a préféré, au modèle « à la carte », une offre transversale.

Ses équipes assurent la partie online, de la création des annonces à leur diffusion multiplateforme en passant par la gestion des demandes et des réservations.

Le volet offline est sous-traité à des auto-entrepreneurs : pour l’accueil des locataires, les « welcomers », qui doivent disposer d’un scooter ou d’un vélo et parler anglais couramment ; pour le ménage, les « cleaners », qui doivent disposer d’un moyen de transport du linge.

Pas encore sans Airbnb

Le modèle économique se fonde sur le prélèvement d’une commission de 20 % TTC sur les revenus de chaque location, additionnée de frais de ménage variables que règle le locataire.

C’était déjà le cas en septembre 2016, à l’heure où Luckey Homes avait communiqué sur une levée de fonds de 800 000 euros bouclée avec le concours d’une famille basée en Savoie : celle de Jean-Pierre Cathiard, l’ancien P-DG du groupe Pomagalski (remontées mécaniques).

À l’époque, David Barbe, cofondateur et directeur des opérations, déclarait que l’un des objectifs de la jeune pousse était de mettre en place sa propre plate-forme de diffusion, pour gagner en indépendance.

Le projet n’est pas encore concrétisé. En l’état, les annonces restent relayées sur HomeAway, Booking.com et Airbnb.

Du côté du CEO Aurélien Malfait, dont le frère Félix occupe la fonction de CTO*, on vise un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros sur l’année 2017. Au rythme actuel d’investissement, il n’est pas question d’atteindre l’équilibre avant 18 mois, confie-t-il aux Échos.

Luckey Homes couvre aujourd’hui une vingtaine de villes, dont quatre hors de France : Londres, Genève, Montréal et Québec. La présence dans l’Hexagone s’est étendue, ces derniers mois, à Biarritz, Bordeaux, La Baule, Strasbourg et Rennes, pour un total de 1 000 propriétés gérées et « plus de 10 000 voyageurs » accueillis chaque mois.

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Une autre entreprise française positionnée sur le créneau de la « conciergerie Airbnb » a levé des fonds cette année : 2,5 millions d’euros pour HostnFly, qui fonctionne sur un modèle particulier de « revenu garanti ». La rémunération est définie par avance, quel que soit le nombre effectif de jours de location sur les périodes de disponibilité du bien.

* David Barbe est un ancien de Société Générale. Aurélien et Félix Malfait sont respectivement passés par BNP Paribas et Goldman Sachs.

Crédit photo : brooklyn via Visualhunt.com / CC BY-SA

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