Nicolas Abib (Innove.me) : « Notre pré-incubateur se place au tout début de la création d’entreprise »

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Pour son premier anniversaire, l’Ecole Européenne des Métiers de l’Internet inaugure Innove.me, un « pré-incubateur » destiné à accompagner les entrepreneurs en herbe.

Pour son premier anniversaire, l’Ecole Européenne des Métiers de l’Internet (EEMI) innove en dévoilant Innove.me, un « pré-incubateur » destiné à accompagner les entrepreneurs en herbe.

Son fondateur Nicolas Abib revient sur ce projet et explique sa démarche.

ITespresso.fr : Pourquoi lancer un « pré-incubateur » dans une école telle que l’EEMI ? Qu’est-ce qui le distingue d’une pépinière d’entreprises ou d’un incubateur ?
Nicolas Abib : Le terme « pré-incubateur » doit tout d’abord être défini. Nous avons souhaité nous positionner au tout début de la création d’entreprise (seed startup building).

Il s’agit ici de passer d’une idée vague (ou d’en faire émerger une)  à un projet concret et réel en complétant l’équipe de l’entrepreneur et en validant son prototype à la fin du programme.

A terme, l’objectif est de faire entrer nos projets dans des incubateurs traditionnels (Le Camping, Paris Incubateur…) qui seront en mesure d’aider nos entrepreneurs sur le lancement commercial (« go to market »).

Lancer cette initiative au sein d’une structure telle que l’EEMI permet tout à la fois de profiter de l’expertise d’une école créée par de grands entrepreneurs numériques et d’exploiter l’énergie d’étudiants résolument tournés vers l’entrepreneuriat.

ITespresso.fr : Comptez-vous établir des passerelles avec les fonds d’investissements de Xavier Niel ou Marc Simoncini, deux cofondateurs de l’EEMI ?
Nicolas Abib :  Le but d’InnoveMe est d’établir des passerelles entre un écosystème restreint (les élèves, les profs, les projets) et tout l’écosystème web. Il est donc évident que nous allons nous rapprocher de ces fonds (Kima Ventures et Jaina Capital).

ITespresso.fr : Le gouvernement réfléchit à la suppression de niches fiscales. Redoutez-vous un tarissement du financement des jeunes pousses ? Faut-il se tourner vers les internautes et les plates-formes de crowdsourcing ?

Nicolas Abib : Un start-uper sait que la création d’entreprise n’est pas de tout repos. A mon sens, il ne doit pas attendre d’incitations de la part du gouvernement pour démarrer.

Le financement en crowdsourcing est par ailleurs un sujet complexe qui fait débat, y compris aux US (avec le Jumpstart Our Business Startups Act).

Le meilleur financement pour un entrepreneur reste de mettre en place un « financial bootstrapping » (le fait de démarrer avec peu de moyens) et de se concentrer sur le développement de son MVP (« minimum viable product ») plutôt que sur la recherche de fond.

Une fois les « metrics » validées (nombre de visiteurs unique, taux de conversion…), il est plus facile de lever des fonds. Et cela, indépendamment de toute action de l’Etat.

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