Nicolas Sarkozy veut généraliser le très haut débit d’ici 2025

Mobilité

Selon le Président de la République, 100% des Français auront un accès au très haut débit en 2025. Pour le compte de l’Elysée, une mission sur le déploiement du très haut débit est créée.

Si l’eau, le gaz, l’électricité sont accessibles à tous, le (très) haut débit reste un besoin vital pour de nombreux foyers et les entreprises.

En premier lieu dans les territoires ruraux où le haut débit arrive en tête des préoccupations devant la démographie médicale.

Du moins si l’on en croit les déclarations de Michel Mercier, ministre de l’Espace rural et de l’Aménagement du territoire, dans une interview accordée à Localtis.info (quotidien Internet des collectivités locales du groupe Caisse des dépôts et consignations).

Nicolas Sarkozy serait à l’écoute. Mardi, le Président de la République a conclu les Assises des territoires ruraux en reprenant à son compte cette préoccupation : « C’est une révolution technologique qui va plus que compenser le lourd handicap de l’enclavement. »

Lors de son déplacement à Morée, près de Vendôme (Loir-et-Cher), le chef de l’Etat a fixé le cap à moyen terme : 100% des Français auront un accès au très haut débit d’ici 2025.

Nicolas Sarkozy n’a pas manqué de rappeler qu’une majeure partie du grand emprunt était consacrée à l’aménagement numérique des territoires, notamment ceux dit « moyennement » dense.

Les collectivités à côté des opérateurs

Toujours dans l’interview sur Localtis, Michel Mercier a affirmé que « les collectivités vont être des acteurs importants du déploiement numérique sur leurs territoires ».

Avant de préciser que « personne ne va se passer des opérateurs […] Il y a des endroits où ils iront tout seul. Et d’autres endroits où il faudra que la puissance publique apporte son aide. »

Un engagement de bonne volonté qui ne doit pas faire oublier les efforts déjà consentis par de nombreuses collectivités ayant investi dans les réseaux d’initiative publique (RIP).

« Nous mobiliserons plus de moyens là où il y a moins de monde et plus de difficultés économiques », ajoute le ministre qui se préoccupe de l’aménagement numérique du territoire.

Tout en assurant que l’État veillera « à garantir une certaine homogénéité de déploiement au niveau national ».

Chère fibre optique

Reste l’épineuse question du financement. Car déployer la fibre jusqu’à l’abonné coûte cher en raison du génie civil.

Selon nos informations, déployer la fibre optique dans une région comme la Franche-Comté coûterait entre 250 et 450 millions d’euros.

D’où le besoin d’un apport financier régulier pour assurer l’équité dans le déploiement de ces infrastructures de nouvelle génération.

Le Président de la République est convaincu que« pour atteindre cet objectif, il faut dégager une solution pérenne pour alimenter le fonds d’aménagement numérique des territoires » .

Il a d’ailleurs annoncé la création d’une mission sur le déploiement du très haut débit présidée par Hervé Maurey.

Le sénateur de l’Eure (Haute-Normandie), rattaché au groupe Union centriste, a six mois pour remettre son rapport et formuler des propositions concrètes.

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