Nokia HERE : au moins quatre prétendants au rachat

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Uber, Facebook, Hellman & Friedman et un groupement de constructeurs automobiles allemands seraient intéressés acquérir la division cartographie de Nokia.

En marge de son OPE sur Alcatel-Lucent, Nokia s’est mis en quête d’un repreneur pour sa division HERE, spécialisée dans les systèmes de cartographie et de navigation.

Plus les jours passent, plus la liste des prétendants à l’acquisition s’allonge. Ils seraient aujourd’hui au moins quatre acheteurs potentiels, selon le journal allemand Manager Magazin.

En tête de liste, on trouverait un groupement de constructeurs automobiles allemands réunissant BMW, Audi et Daimler. L’investisseur privé américain Hellman & Friedman serait également sur les rangs, au même titre qu’Uber et ses solutions de mise en relation pour le transport de personnes.

Plus surprenant, Facebook serait lui aussi dans la course pour participer aux enchères qui pourraient débuter ce mois-ci.

La cession, par Nokia, de son activité cartographie, avait été évoquée quelques jours avant l’accord de rachat d’Alcatel-Lucent (annoncée le 15 avril, l’opération valorise l’équipementier français à 15,6 milliards d’euros).

Selon les derniers résultats annuels du groupe (document PDF, 61 pages), HERE a réalisé, en 2014, 969 millions de dollars de chiffre d’affaires (+ 6 % en un an), mais affiche un résultat net négatif.

Bilan : la division est valorisée autour de 2 milliards de dollars, bien loin des investissements consentis pour acquérir les technologies qui en sont à l’origine ; en l’occurrence, celles de Navteq, passé dans le giron de Nokia en 2008… pour 8,1 milliards de dollars.

C’est sans compter l’acquisition, quatre ans plus tard, d’Earthmine pour la partie modélisation 3D. Ainsi que deux rachats de start-up à la mi-2014 : Desti (intelligence artificielle) et Medio Systems (analyse prédictive).

Nokia a aussi cherché à combiner HERE avec les technologies des voitures connectées. Le groupe finlandais s’est fondé sur son expertise en la matière : ses solution propulsent non seulement quatre des cinq principaux systèmes de navigation du parc automobile mondial, mais aussi les offres d’Amazon, Microsoft et Yahoo.

Mais en interne, on a vraisemblablement du mal à s’accorder sur une stratégie. Le départ, l’année dernière, du directeur Michael Halbherr (remplacé par Sean Fernback, ancien de TomTom) serait lié à des dissensions avec le CEO Rajeev Suri. Tout particulièrement sur la direction à suivre entre grand public et BtoB.

HERE regroupe aujourd’hui des cartes routières de 196 pays, des plans de transports publics dans plus de 950 villes et des plans d’intérieurs de 11 000 bâtiments. Comme le note Silicon.fr, ses solutions équipent les smartphones Lumia de Microsoft (racheté à Nokia l’année dernière), mais aussi les environnements Android (notamment chez Samsung) et iOS sous forme d’applications.

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