Nortel France : les salariés grévistes usent de la manière forte pour se faire entendre

Mobilité

Des employés en colère chez Nortel voulaient faire sauter une usine. La tension redescend après avoir obtenu des réunions avec les administrateurs de la société et des membres du gouvernement.

Ils menaçaient de faire sauter l’usine Nortel France SA de Châteaufort (Yvelines).

Finalement, les salariés grévistes ont retiré mercredi matin les bonbonnes de gaz placées la veille sur le site de la branche française de l’équipementier télécoms en liquidation judiciaire. Ils voulaient protester contre les indemnisations de licenciement jugées indécentes.

Les salariés grévistes de Nortel considèrent le recours aux bonbonnes de gaz comme « un acte symbolique fort pour dire qu’on nous poussait à l’extrême ». Une technique radicale déjà adoptée par des salariés de New Fabris (équipementier automobile) à Châtellerault (Vienne).

Le retrait des bonbonnes aurait été obtenu avec une reprise de dialogue entre salariés et gestionnaire de la société.

« On a réussi à arracher une réunion cet après-midi avec l’administrateur français et l’administrateur anglais pour enfin parler de nos problèmes », a déclaré Denis Vinçon, un des  représentants des salariés grévistes, lors d’une assemblée générale devant le site, cité par l’AFP.

Le gouvernement réagit

Mercredi soir, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, devrait recevoir une délégation de salariés en colère. Quant à Christian Estrosi, ministre chargé de l’Industrie, il devrait effectuer une visite sur le site de Châteaufort.

La situation de Nortel France est périlleuse : placée fin mai en liquidation judiciaire, la société attend un éventuel plan de reprise d’une partie des activités. Une procédure de 480 suppressions de postes a déjà été initiée. Faute de repreneur, c’est la société entière qui coulera (680 employés).

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