Nortel France pourrait se retrouver en liquidation judiciaire

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Les administrateurs britanniques ont déposé une demande de mise en liquidation judiciaire de Nortel France. 500 emplois pourraient être supprimés.

Nortel Networks s’apprêterait à procéder à la liquidation judiciaire de sa filiale française. En effet, le syndicat CFTC de Nortel France a annoncé que les administrateurs en charge de la procédure anglaise de redressement des filiales européennes de l’équipementier télécoms canadien ont déposé cet après midi, 25 mai, un dossier de liquidation judiciaire devant le tribunal de commerce de Versailles, dans les Yvelines. Le tribunal de commerce devrait faire connaître sa décision le 28 mai prochain.

La mise en liquidation de son site français dans les Yvelines devrait entraîner la suppression de 500 emplois sur les 700 répertoriés à Châteaufort. En janvier dernier, Nortel Networks avait officiellement demandé à être placé sous le régime du Chapitre 11 de la loi sur les faillites américaines. Ce qui lui permet de se mettre à l’abri de ses créanciers aux Etats-Unis. Une procédure similaire a été engagée au Canada.

Un mois après, l’équipementier télécoms, en bien mauvaise posture, avait annoncé le licenciement de 3 200 employés sur les 26 000 qu’il comptait dans le monde. Ces suppressions d’emplois se sont ajoutées aux 1 800 prévus lors de précédents plans sociaux.

Au premier trimestre de cette année, Nortel Networks a fait état d’un chiffre d’affaires de 1,73 milliard de dollars, soit une baisse de 37% sur un an. La firme canadienne a enregistré une perte nette de 507 millions de dollars, contre 138 millions il y a un an.

Face à cette perspective imminente de liquidation judiciaire, la CFTC fustige, dans un communiqué, « l’attitude déplorable des dirigeants du groupe Nortel qui préfèrent s’attribuer des primes de plusieurs millions de dollars et ne viennent pas en aide à sa filiale française ». Le syndicat s’interroge également sur « le manque de visibilité de la procédure de liquidation avec continuité d’activité qui va supprimer près de 500 emplois et en garder près de 200 pour une période de 3 à 6 mois afin de permettre les ventes des différentes lignes de produit du groupe ».