Nortel Networks : les VPN passeront par l’IP

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Lors de son 7ème campus presse sur les réseaux privés virtuels, Nortel Networks a confirmé l’intérêt croissant des entreprises pour l’utilisation des VPN en mode IP. Toutefois, l’équipementier estime que seuls les services à valeur ajoutée assureront leur développement face aux technologies ATM, Frame Relay et X25.

Lors de son 7ème campus presse, Nortel Networks a fait le point sur les nouveaux enjeux des réseaux privés virtuels (VPN pour Virtual Private Networks). Ces derniers, qui sont un moyen de simuler des communications sur un réseau privé tout en empruntant un réseau public de type Internet, se positionnent de plus en plus au sein des entreprises, grands comptes ou PME. Les VPN – qui peuvent s’appuyer sur les infrastructures réseaux d’un opérateur de télécommunications traditionnel utilisant dès lors des technologies de type Frame Relay ou ATM – s’appuient dorénavant, selon Nortel Networks, sur une technologie IP. Grâce au protocole Internet, les entreprises peuvent interconnecter tous leurs établissements et permettre à l’ensemble de leurs collaborateurs, nomades ou non, d’accéder aux informations.

Pour autant, l’IP ne pourra s’imposer que s’il permet l’arrivée de services à valeur ajoutée. Si le VPN IP n’est qu’une autre couche de transport, il n’arrivera pas à détrôner les VPN de type FR, X25 ou ATM. « La beauté de l’IP est qu’il est partout, jusque dans le poste de travail, alors que les autres technologies ne sont que des technologies de transport. Dès lors, il faut compléter le VPN IP par des services nouveaux et différenciés », estime Benoît Léridon responsable avant-vente solutions données pour Nortel Networks. Et d’ajouter que la valeur ajoutée de l’IP vient des services de type intranet, extranet, accès Internet ou accès distant. Le VPN IP permet par ailleurs d’envisager le transport de la voix mais aussi de l’image en plus des données. Reste toute de même qu’il ne garantit pas le temps de réponse. Un point qui n’est pas sans poser problème pour le transport de la voix et de l’image.

Trois architectures différentes selon la taille de l’entreprise

Toutefois, si les VPN IP visent à terme toutes les entreprises, la mise en oeuvre de ces réseaux diffère selon leur taille. Ainsi, Roseline Brault, responsable marketing services IP de Nortel Networks, dénombre trois types d’architecture. Le modèle CPE Based (pour Customer Premise Equipment) est entièrement administré et hébergé au sein de l’entreprise qui est généralement un grand compte. Le deuxième type d’architecture, le CLE Based (Customer Leased Equipment) fonctionne sur un modèle d’infogérance. Cette solution qui attire les moyennes entreprises n’est pas sans intérêt pour les grandes entreprises, notamment pour leurs sites distants. Enfin, la dernière solution, Network Based, confie la gestion mais aussi l’hébergement du VPN à un prestataire de service. Une solution dès lors abordable pour les PME, voire les micro-entreprises. Selon IDC, 90 % des entreprises auront externalisé leur VPN auprès des opérateurs d’ici 2003.

Reste que « l’ouverture » de ces réseaux crée de nouveaux risques pour l’entreprise. Nortel Networks estime qu’il est nécessaire de maintenir un haut niveau de sécurité, notamment en investissant dans les dernières solutions, sous peine de voir les virus, attaques et intrusions provoquer de graves troubles dans l’entreprise. Pour autant, ces points noirs ne devraient pas engendrer de psychose. Cahners Stat Group prévoit d’ailleurs qu’avant 2003, 90 % des entreprises auront mis en place des VPN IP.