Nouvel essai de Sony dans le PC grand public

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Le constructeur japonais présentera à la fin du mois sa nouvelle gamme de PC de bureau destinée au grand public. Un essai de plus dans ce marché où Sony n’a jamais été très convaincant. Mais pour une fois, il vient avec des arguments persuasifs, sauf vraisemblablement pour nous, consommateurs européens oubliés comme toujours.

Si la multinationale Sony fait à l’heure actuelle la majeure partie de son chiffre d’affaires avec ses consoles Playstation, elle n’en oublie pas pour autant ses autres secteurs d’activités. En particulier la micro informatique domestique, un domaine qui ne lui a jamais vraiment réussi. Tout commence à la fin des années 80, apogée des Atari ST, Commodore Amiga et autres premiers Macintosh. Sony fait alors partie du consortium de constructeur japonais MSX, dont le but est d’imposer un standard pour les ordinateurs familiaux. Malgré des machines haut de gamme, la série Hit Bit, le constructeur japonais n’arrivera jamais à imposer ces ordinateurs et jettera l’éponge au bout de deux-trois ans. Au milieu des années 90, avec la vague des PC « Wintel », Sony revient mais avec des machines trop justes techniquement pour réellement concurrencer les leaders du marché, Dell, Compaq et IBM en tête. Le salut viendra à la fin des années 90 avec les portables Vaio, chers mais très bien équipés tant en matériel (i-Link, grand écran, processeur puissant) qu’en logiciel (communication, vidéo, bureautique).

En revanche, coté machine de bureau, le succès est très rare. A part le Vaio Desktop Z1 sorti aux Etats Unis il y a deux ans, le constructeur japonais n’avait rien présenté depuis quelques années. Cette absence est maintenant comblée sur les marchés américains et japonais avec de nouvelles gammes déjà présentées sur les sites mais qui ne seront effectivement disponibles qu’après PC Expo, un salon qui se tient à la fin du mois de juin à New York. Pour son retour, le japonais n’a pas lésiné sur les moyens avec des machines aussi bien fournies que compétitives en terme de prix. Toutes ces machines sont livrées avec une offre logicielle garnie permettant de traiter des domaines divers comme l’édition vidéo ou la bureautique personnelle. De même, elles comportent toutes une ou plusieurs interfaces i-link (nom « maison » pour le connecteur IEE 1394, encore appelé FireWire par Apple), ainsi qu’une carte réseau à la norme Ethernet 10/100 Base/T.

Le premier modèle, le PCV-J100, proposé sous la barre des 900 dollars HT sans le moniteur (environ 6 500 francs HT) embarque un Celeron cadencé à 600 MHz, 64 Mo de SD-RAM, un graveur de CD-RW, un disque dur de 15 Go en ATA/66 et un modem à la norme V90. Pour 600 dollars de plus (environ 4 200 francs HT); on obtient alors le PCV-R553DS, un Pentium III cadencé à 650 MHz secondé par 128 Mo de mémoire vive à la norme PC133, avec un gros disque dur de 30 Go et où le graveur est épaulé par un lecteur de DVD 16x et le composant vidéo i810 remplacé par une carte TNT2 Pro avec 16 Mo de SD-RAM. A 1 800 dollars (environ 12 500 francs HT) le PCV-R556DS offre juste un processeur un peu plus puissant (PIII cadencé à 733 MHz). Enfin en haut de gamme, le PCV-R558DS est équipé d’un Pentium III cadencé à 866 MHz, toujours secondé par 128 Mo de PC133, d’un disque dur de 40 Go et de la même offre logicielle que les modèles inférieurs. Toujours vendue sans moniteur, cette dernière version est proposée à 2 500 dollars soit 17 500 francs HT environ.

Avec cette gamme relativement agressive, plus que le marché PC où d’autres constructeurs sont encore plus compétitifs (intégrateurs, grand constructeurs), c’est le marché des iMac et des G3 que semblent vouloir attaquer le japonais. Les micros sont en effet livrés en standard avec une version allégée de Première, l’outil de montage vidéo d’Adobe, ainsi qu’avec d’autres applications maisons de création vidéo. Les produits sont d’ailleurs clairement positionnés sur ce segment de la vidéo personnelle et, en terme de tarifs, juste en face du prix des iMac. Voici donc un nouveau challenge pour le japonais, habitué à en relever des plus périlleux.

Pour en savoir plus :

Les PC de bureau de Sony