Nouvelle charge de la RIAA contre les universités

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Plus de 470 internautes sont concernées par la nouvelle vague de plaintes lancée par l’industrie américaine du disque. Dont 69 étudiants, nouvelle cible médiatique de la RIAA.

Avec une régularité quasi métronomique, la RIAA (Recording Industry Association of America) a annoncé, mercredi 28 avril 2004, de nouvelles poursuites en justice contre les internautes utilisant les réseaux peer-to-peer (P2P) pour échanger des fichiers, musicaux notamment, protégés par le copyright. Cette fois, 477 personnes sont concernées dont 69 étudiants qui se livraient à des téléchargements illégaux à partir du réseau Internet de leur université. Quatorze d’entre elles sont visées par l’action de la RIAA. Ces actions en justice font suite à la précédente vague de 532 poursuites dont 89 étudiants (voir édition du 25 mars 2004).

Malgré le nombre relativement bas d’étudiants concernés par la lutte antipiratage, la RIAA semble accentuer ses efforts contre le monde estudiantin. « Plus que jamais, il est important de continuer à travailler avec la communauté universitaire d’une façon respectueuse de la loi ainsi que des valeurs de l’université », a déclaré Cary Sherman, le président de la RIAA, « c’est l’une de nos premières priorités ». On imagine en effet l’impact médiatique qu’auront probablement ces poursuites en milieu universitaire. Les étudiants constatent ainsi que leur statut et leur lieu d’étude ne les mettent pas plus à l’abri des poursuites que n’importe quel particulier.

Plaintes contre X

Comme précédemment, les représentants de l’industrie du disque lancent leurs poursuites selon la procédure « John Doe » (l’équivalent de la plainte contre X) qui permet de poursuivre les intéressés sans pour autant connaître leur identité. Depuis le lancement des poursuites à l’été 2003 (voir édition du 9 septembre 2003), la RIAA a attaqué en justice 2 500 personnes environ. A ce jour, aucun procès contre un particulier n’a encore abouti, la majorité d’entre eux préférant s’acquitter d’une amende et de la promesse de cesser les téléchargements illégaux.