NT n’est pas aussi « extensible » qu’Unix

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Selon le Gartner Group, le système d’exploitation de Microsoft est bien adapté aux PME, mais n’est pas du tout avantageux quand il s’agit d’augmenter le nombre d’utilisateurs.

NT est moins adapté que ses concurrents quand il s’agit de relier plus de 1000 utilisateurs simultanément. C’est là l’un des messages clés délivrés à la cinquième conférence annuelle des systèmes d’entreprise du groupe Gartner qui se tient cette semaine à Chicago. Pour Eric Keller, directeur de recherche chez Gartner, « c’est actuellement une mode de dire que NT va résoudre les problèmes de tout le monde, alors que dès qu’il s’agit d’augmenter le nombre d’utilisateurs à connecter, les choses se compliquent énormément. La centaine de serveurs d’applications nécessaires à une telle opération est difficile à gérer et il faut très souvent plonger dans le code source, ce qui fait surgir quantité de problèmes. »

Paul McGuckin, aussi directeur de recherche chez Gartner, reconnaît les qualités du système qui doit son succès au nombre important d’éditeurs de logiciels qui travaillent pour la plate-forme. Mais le problème de « scalability » le préoccupe également. « Pour le long terme, je pense que NT sera premier et loin devant. SAP, par exemple, pousse la plupart de ses utilisateurs à migrer sur NT. Seulement si les sociétés clientes cherchent à connecter 1500 utilisateurs, elles vont rencontrer d’énormes difficultés. De ce point de vue, NT est loin derrière ses concurrents et le restera vraisemblablement dans les cinq prochaines années. » Si l’on s’en tient aux chiffres des éditeurs, NT supporte actuellement un maximum de 600 utilisateurs alors qu’Unix en supporte 3000 et S/390 4500. En l’an 2000, la limite passera à 1000 pour NT, 4500 pour Unix et 7500 pour S/390. Elle atteindra 3000 pour NT en 2003 et à ce moment là, Unix pourra gérer 9000 utilisateurs et S/390 11500.

McGuckin explique « que les systèmes sont à l’aise en dessous des trois premiers quarts indiqués par les éditeurs » et déconseille de dépasser les 85%, « un seuil à partir duquel le système navigue en eau trouble et où il est très difficile de garantir la haute disponibilité du système. » C’est pourquoi, selon lui, NT est toujours utilisé principalement par des petites entreprises et par les sociétés qui ne tiennent pas à faire migrer leurs applications critiques sous Unix.