NTT DoCoMo convoite le marché mobile US

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L’opérateur de téléphonie mobile japonais NTT DoCoMo, veut accéder au marché américain du « sans fil ». Selon la presse américaine, ce colosse propriétaire d’i-mode, la technologie d’accès au Web sans fil concurrente du protocole WAP, serait en négociation pour entrer dans le capital d’une importante compagnie de téléphonie mobile américaine.

Selon l’agence de presse AP (Associated Press), l’opérateur japonais NTT DoCoMo serait en pourparlers pour entrer en tant qu’actionnaire minoritaire dans le capital d’une telco américaine. Selon l’accord, NTT DoCoMo achèterait 10 % à 15 % des parts d’une filiale de SBC Communications et BellSouth Corp.

Toutefois, le projet de création de cette société, qui serait le second opérateur mobile aux Etats-Unis avec plus de 16 millions de clients, n’a pas encore reçu l’approbation des régulateurs.

Le quotidien Financial Times est le premier à rendre compte de la négociation en cours. Et SBC, basé à San Antonio comme BellSouth à Atlanta, refusent de commenter cette information. Idem du côté de NTT DoCoMo, dont le porte-parole Takumi Suzuki garde le « silence radio ».

En collaborant avec le « sumo » du mobile NTT DoCoMo, les deux américains SBC et BellSouth obtiendraient l’accès à la fameuse technologie i-mode de DoCoMo, qui permet aux abonnés de télécharger des contenus Internet depuis leurs téléphones mobiles. Et deux chiffres suffisent pour se rendre compte que cette technologie japonaise est une alternative crédible au protocole WAP (Wireless Access Protocol) (voir édition du 26 juin 2000). Depuis son lancement au Japon en février 1999, i-mode a séduit quelque 10 millions d’abonnés. Et, chaque mois, 250 000 nouveaux inscrits rejoindraient DoCoMo. Aussi, l’opérateur basé à Tokyo recherche un partenaire U.S. pour mettre un pied dans l’un des plus gros marchés mondiaux de la téléphonie mobile.

Alors qu’on ne sait toujours pas combien DoCoMo payera pour acquérir les 10 % à 15 % de la nouvelle telco américaine, les analystes estiment déjà que cette filiale pèsera entre 60 et 70 milliards de dollars, et déduisent logiquement que 10 % des parts du capital équivaudront au moins à 6 milliards de dollars.

Aussi, DoCoMo n’en est pas à son premier coup d’essai : le colosse japonais a récemment renchéri sur les parts de VoiceStream Wireless, qui a finalement été acquis par le géant allemand Deutsche Telekom. Et mi-juillet dernier, NTT DoCoMo annonçait lancer ses services Internet sans fil en Europe ? France inclue ? en s’alliant aux opérateurs KPN et Hutchison Whampoa (voir édition du 13 juillet 2000) pour finalement démentir la nouvelle (voir édition du 17 juillet 2000). Aussi, sur le Vieux Continent, il faudra vraisemblablement attendre l’arrivée de l’UMTS pour assister à l’offensive de l’opérateur japonais dans les services sans fil.

Pour en savoir plus :

* BellSouth

* SBC Communications

* NTT DoCoMo