nVidia fait évoluer sa GeForce avec la Titanium

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Prolifique, nVidia s’apprête à commercialiser une nouvelle puce graphique baptisée Titanium. Plus qu’une révolution, il s’agit d’une évolution de la GeForce 3 essentiellement. Des performances certes enrichies qui permettent surtout à nVidia de surfer sur la vague Windows XP et de malmener son concurrent ATI et ses Radeon.

Six mois à peine après l’apparition de la GeForce 3 (voir édition du 28 février 2001), nVidia lance une nouvelle puce graphique, la Titanium. Plus qu’un nouveau coeur, la Titanium s’affiche comme une évolution de la GeForce 3 essentiellement. On se souvient, dans le même état d’esprit, de la GeForce 2 Ultra, évolution de la GeForce 2. nVidia décline sa nouvelle puce en trois versions : GeForce 3 Ti 500, GeForce 3 Ti 200 et GeForce2 Ti. Trois modèles qui couvrent l’entrée, le milieu et le haut de gamme en matière de carte graphique.

La GF 3 Ti 500, centrée sur le haut de gamme, s’appuie, comme la GF 3, sur un coeur de 57 millions de transistors et quatre pixel pipelines. La différence tient dans la finesse de gravure (0,15 micron) dite « avancée », qui permet d’atteindre des fréquences plus élevées. La Ti 500 atteint une fréquence de 240 MHz avec une mémoire DDR à 250 MHz contre respectivement 200 et 230 MHz pour la GF 3. La bande passante atteint elle les 8 Go/s pour 3,84 milliards de pixels traités anti-aliasing (PEAA) par seconde (contre respectivement 7,36 Go/s et 3,2 milliards de PEAA/s pour la GeForce 3). En revanche, la Ti 200 se contente d’une bande passante de 6,4 Go/s avec un débit de 2,8 milliards de PEAA/s. La GeForce 2 Ti, quant à elle, repose sur une puce GeForce à 25 millions de transistors. Avec une bande passante à 6,4 Go/s et un milliard de pixels par seconde, la GF 2 Ti constitue une entrée de gamme performante.

Optimisée pour Windows XP

Les GeForce 3 Ti bénéficient des nouvelles technologies Shadow Buffer – qui offre une accélération matérielle pour générer des ombres – et 3D Textures. Celle-ci facilite la création d’effets visuels, comme la transformation d’un objet « creux » en objet « plein », et d’y appliquer des textures de plus en plus réalistes. Ces nouvelles fonctions s’ajoutent bien sûr aux capacités du moteur nfiniteFX et à l’architecture Lightspeed Memory. Ces nouvelles puces exploitent le pilote Detonator XP, optimisé, comme son nom l’indique, pour Windows XP. Elles sont également optimisées pour les interfaces de programmation DirectX 8.1 de Microsoft et OpenGL 1.3 de SGI.

Alors que la disponibilité de la puce est annoncée pour le 12 octobre, les constructeurs n’ont pas attendu pour l’adopter. MSI proposera tout une gamme de cartes MS-88xx adoptant les trois types de puces de nVidia. Elsa et Hercule annoncent leurs solutions, respectivement des Gladiacs et 3D Prophet III Titanium, qui seront en rayons à la fin du mois pour des prix variant de 1 400 à près de 4 000 francs. Avec Titanium, nVidia profite de la vague Windows XP pour contrer les récentes velléités d’ATI et ses nouveaux Radeon (voir édition du 16 août 2001).