Olivier Roussat (Bouygues Telecom) : « Notez la forme d’amour particulière avec Free Mobile »

Mobilité

Rendement, réseaux, concurrence…Lors d’une audition devant une commission parlementaire, le directeur général de Bouygues Telecom a répondu aux assauts de Free Mobile. Florilège du témoignage.

Bouygues Telecom vs Free Mobile : « L’acteur le plus profitable du secteur, c’est celui qui a jeté l’opprobre sur les autres »

Si Olivier Roussat n’est pas revenu frontalement sur la question des rémunérations des dirigeants des opérateurs concurrents (un angle d’attaque pourtant retenu dans les salves initiales de Xavier Niel), Olivier Roussat a pris le temps de mettre en avant quelques ratios.

« Un salarié Bouygues Telecom génère 560 000 euros de chiffre d’affaires par an en moyenne. C’est presque autant chez Iliad : 493 000 euros en moyenne. Sur le volet du coût annuel moyen par salarié, cela représente 69 000 euros chez nous et 25 000 euros chez Free. »

Tout en poursuivant sur un ton offensif : « Là où nous différons, c’est dans la façon de partager de la valeur entre l’entreprise et le collaborateur. La différence, c’est que la totalité de nos collaborateurs habitent en France, pas à Rabat [au Maroc] pour 40% d’entre eux [du côté d’Iliad, ndlr] ».

A l’instar d’un Stéphane Richard, P-DG d’Orange, qui avait été le premier patron à répliquer face aux déclarations provocantes de Xavier Niel, Olivier Roussat veut bousculer l’assistance de l’Assemblée nationale.

« Le directeur de la stratégie de Free s’est moqué de vous lorsque il a complaisamment vanté devant vous le fait que Free était une entreprise différente car 65% de son capital appartenait à ses salariés. Je voudrais juste vous rappeler que 62% appartient à Xavier Niel lui-même et 3% à ses salariés. »

L’occasion de rendre un hommage à l’effort de la maison-mère de Bouygues Telecom.

« 23,3% du capital du groupe Bouygues appartient à ses 60 000 collaborateurs,  nous sommes en tête des entreprises du CAC 40 en termes d’actionnariat salarial. »

Sur la question des marges censées démontrer que les opérateurs mobiles vivent confortablement et qu’ils se sont « nourris sur la bête », Olivier Roussat se montre serein.

« Je crains pas la concurrence parce que c’est nous [qui disposons du niveau] le plus bas. On n’est pas vraiment une valeur du luxe. S’est-on nourri sur la bête ? A 8%, on est le plus mauvais du secteur. L’acteur le plus profitable du secteur, c’est celui qui a jeté l’opprobre sur les autres. Iliad affichant une rentabilité analogue à celle d’un groupe de luxe. »

(Lire la fin de l’article page 3)

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