Olivier Roussat (Bouygues Telecom) : « Notez la forme d’amour particulière avec Free Mobile »

Mobilité

Rendement, réseaux, concurrence…Lors d’une audition devant une commission parlementaire, le directeur général de Bouygues Telecom a répondu aux assauts de Free Mobile. Florilège du témoignage.

Devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, Olivier Roussat s’est efforcé de dénoncer les « contre-vérités sur Bouygues Telecom proférées par le directeur de la stratégie d’Iliad [Xavier Niel en l’ocurrence, ndlr] ».

Lors d’une audition organisée mardi en fin d’après-midi (juste avant celle de l’ARCEP), le directeur général de Bouygues Telecom jadis qualifié de « petit poucet de la téléphonie mobile » n’a pas digéré la manière dont Free Mobile a fait ses premiers pas en narguant ses concurrents. Pire, en les injuriant, considère-t-il.

Petit florilège :

« Lorsque nous faisons un tel lancement, nous n’insultons personnes nos concurrents ou nos clients, nous respectons l’ensemble de ces parties prenantes (…) Au nom des collaborateurs de Bouygues Telecom, nous avons été choqués. Les propos ont été d’une agressivité à notre égard absolument jamais rencontrée précédemment. Ce que nous faisons, ce n’est jamais que de vendre des téléphones. »

Après avoir rappelé l’état des ressources humaines du groupe (9800 collaborateurs, dont 2000 conseillers clients tous basés en France, 2500 conseillers vente dans les 650 boutiques…), Olivier Roussat a tenté de répondre coup par coup aux affirmations jugées erronées de Xavier Niel.

« Je ne permettrais pas qu’un dirigeant d’un opérateur insulte nos collaborateurs… Nous demandons à être jugés sur pièce. »

Première insinuation balayée par le représentant de Bouygues Telecom : « Nous en sommes pas une entreprise de rendement, comme cela a été dit dans cette enceinte. Nous sommes un investisseur de long terme », assène-t-il.

« En 15 ans, nous avons investi 10 milliards d’euros, l’équivalent de trois porte-avions nucléaires…sans les avions. »

Sur trois dernières années, les investissements réseaux consentis représenteraient 13% du chiffre d’affaires de l’opérateur en 2010, 20% en 2011 et le « tiers du CA »‘ escompté pour 2012.

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