Ondes : la conférence parisienne milite pour un abaissement du seuil d’exposition

Mobilité

Des citoyens parisiens ont remis leur rapport concernant l’impact sur la santé des ondes électromagnétiques. Ils recommandent la mise en places de mesures préventives.

Les treize citoyens qui ont pris part depuis plusieurs mois à la conférence parisienne « Ondes, santé, société » ont rendu leur rapport à la Mairie de Paris sur les dangers pour la santé des ondes électromagnétiques diffusées par les antennes-relais et les bornes Wi-Fi. Mandatés par le Conseil de Paris en juin 2008, ces citoyens ont mené leur propre enquête à travers des recherches personnelles, des études de documents et l’audition de spécialistes : opérateurs, associations, élus.

A l’issue de ces enquêtes, la conférence parisienne a formulé son avis à travers dix recommandations. Les citoyens concernés se montrent avant tout prudent sur les éventuels dangers sanitaires des ondes, et penchent en faveur du principe de précaution. Ils sont ainsi favorables à l’utilisation filaire dans les lieux publics, dès que cela est possible, pour ne pas favoriser le Wi-Fi.

Surtout, ils se déclarent en faveur d’un abaissement significatif des seuils d’exposition aux ondes émises par les antennes-relais à 0,6 volt/mètre, comme le souhaite déjà l’association Robin des Toits, consultée lors du Grenelle des ondes en mai dernier. Actuellement, le seuil d’exposition à Paris est fixé à 2 volts/mètre par la charte parisienne de téléphonie mobile négociée entre la Ville et les opérateurs.

Des recommandations qui viennent compléter le Grenelle des ondes

La conférence souhaite également que les antennes-relais ne soient plus implantées à proximité des écoles et que les téléphones mobiles ne soient plus utilisés par les élèves au sein des établissements scolaires. Les citoyens parisiens militent également en faveur d’« une mutualisation des réseaux » qui permettrait aux opérateurs d’exploiter ensemble un réseau unique.

Ces propositions complètent donc les conclusions mises en avant par le gouvernement lors de la clôture du Grenelle des ondes organisé en mai dernier et présidé par Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé. Le rapport du gouvernement préconisait également d’interdire l’usage de téléphones mobiles dans les écoles primaires, mais se voulait plus flou concernant l’abaissement du seuil d’exposition aux ondes. Il souhaite en effet davantage mettre en place des expérimentations dans des villes volontaires en instaurant une “valeur cible correspondant à une exposition moyenne à atteindre dans les lieux de vie”. Mais cette valeur n’a pas encore été définie.

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