Ondes : l’Afsset rassure mais opte pour le principe de précaution

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Le rapport de l’Afsset offre une conclusion mi-figue mi-raisin : si l’agence estime que les ondes életromagnétiques ne sont pas dangereuses sur la santé, elle préfère tout de même tabler sur le principe de précaution.

Faisant suite aux recommandations présentées par le gouvernement lors de la réunion finale du Grenelle des ondes en mai dernier, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) vient de dévoiler les conclusions de son rapport sur les radiofréquences, après la dernière publication sur le sujet datant de 2005.

S’appuyant sur plus de 3 500 références scientifiques, mais aussi sur les avis « des parties prenantes et des lanceurs d’alerte », l’Afsset estime que « le niveau de preuve n’est pas suffisant pour retenir en l’état des effets dommageables pour la santé comme définitivement établis ».

Toutefois, l’agence explique que des incertitudes sur l’impact des ondes sur la santé demeurent, et que tout risque ne peut donc être écarté. « Les données épidémiologiques n’indiquent pas non plus d’effets à court terme de l’exposition aux radiofréquences. Des interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun mécanisme biologique analysé ne plaide en faveur de cette hypothèse », précise le rapport.

Des précautions sanitaires nécessaires

A cet effet, l’Afsset fait jouer le principe de précaution et estime qu’il convient d’agir et de prendre certaines précautions sanitaires afin de réduire les expositions du public aux ondes électromagnétiques, émises notamment les téléphones mobiles, les antennes-relais ou le Wi-Fi.

Le téléphone portable est la cible privilégiée pat l’Agence française de sécurité sanitaire, « qui est la première source d’exposition du public ». Ainsi, l’Afsset souhaiterait que soit affiché de façon claire le débit d’absorption spécifique (DAS), qui « permettrait de privilégier les téléphones portables les moins exposants ».

Concernant les antennes-relais, l’agence table sur la mise en place d’une cartographie des points en France « où les niveaux d’ondes de radiofréquences sont nettement plus élevés que la moyenne », pour, éventuellement, instaurer une procédure pour abaisser ces niveaux.

Au printemps dernier, lors du Grenelle des ondes, les recommandations du gouvernement préconisaient notamment de lancer des expérimentations de l’abaissement des valeurs des émissions des ondes à 0,6 volt / mètre par les antennes-relais dans les villes qui se porteront volontaires.