Ondes radios et téléphonie mobile : « aucun lien néfaste établi pour la santé », selon l’OMS

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La publication de l’étude mondiale Interphone sur les risques de tumeurs cérébrales liées à l’usage des téléphones portables laisse un goût d’inachevé. Des études affinées sur le long terme sont nécessaires.

On attendait beaucoup des résultats de l’étude Interphone pour déterminer les risques de tumeurs cérébrales (gliome et méningiome) associés à l’utilisation des téléphones portables.

Ils viennent d’être publiés dans le journal scientifique de référence International Journal of Epidemiology.  Mais on reste sur notre faim (communiqué de presse Interphone en fichier PDF).

Cette étude avait démarré en 2000. Fondée sur un protocole commun, elle portait sur 13 pays, dont la France (Institut de Médecine du Travail et Centre international de Recherche sur le Cancer).

Selon Le Monde, les chercheurs ont trouvé chez les participants ayant le plus fort taux d’utilisation de leur téléphone mobile une association entre cet usage et la survenue de certains cancers cérébraux (gliomes et méningiomes), « sans qu’il leur soit possible d’affirmer un lien de causalité ».

En conséquence, « les possibles effets à long terme de l’usage intensif des téléphones mobiles nécessitent de nouvelles investigations. »

Dans un nouveau mémo placé sur le site Internet de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « À ce jour, aucun lien n’a été établi entre l’utilisation du téléphone portable et d’éventuels effets néfastes sur la santé », peut-on lire dans cette contribution. « Des études visant à évaluer les effets potentiels à long terme de l’utilisation des téléphones portables sont actuellement en cours ».

Les organisations dans le camp « anti-ondes radio » va ressentir une certaine frustration. « À ce jour, aucun effet nocif pour la santé n’a pu être attribué à l’utilisation du téléphone portable. »

Malgré des recherches effectuées sur l’impact des champs de radiofréquences sur le corps (activité électrique du cerveau, fonctions cognitives, sommeil, rythme cardiaque, pression artérielle…), « la recherche n’a apporté aucun élément de preuve significatif d’effets néfastes pour la santé provoqués par l’exposition aux champs de radiofréquences à des niveaux inférieurs à ceux qui induisent un échauffement des tissus ».

L’existence d’une « hypersensibilité électromagnétique » n’a pu non plus être scientifiquement prouvée.

(lire la fin de l’article page 2)