Open data : la Commission européenne et la France précisent leur calendrier

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Bruxelles veut ouvrir son portail open data courant 2012. Un second service va agréger les données publiques des pays et régions de l’UE. En France, un premier service officiel en bêta est attendu début décembre.

La Commission européenne veut ouvrir son propre portail open data courant 2012, et un autre agrégeant les données publiques des pays et régions de l’Union européenne l’année suivante.

Dans un discours prononcé le 22 septembre lors de l’Open Forum de Bruxelles, Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Stratégie numérique, a précisé la feuille de route : »Fin novembre, je proposerai une directive [sur la réutilisation des données du secteur public] améliorée. Je veux que les obligations [des États] soient plus globales, et les spécifications améliorées. »

L’approche open data se précise : « Nous prévoyons deux portails de données pour offrir un accès simple et systématique aux données public européennes. Premièrement, nous devrions avoir avant le printemps prochain un portail propre aux ressources de la Commission. »

Les gouvernements nationaux ont aussi un délai à respecter : « pour 2013, je travaille sur un portail de données pan-européen et élargi, qui donnera à terme accès à toutes les informations ré-utilisables issues du secteur public à travers l’UE, fédérant et développant les portails de données nationaux et régionaux. »

En France, le partage des données publiques (open data) avec la population est inscrit au programme France Numérique 2012 (dont les fondements remontent à 2008).

Séverin Naudet, Président de la mission Etalab chargé de la création du site Data.gouv.fr, a précisé lors de ce même forum que le portail open data à la française sera lancé lors de la première semaine de décembre 2011.

« Il évoluera en une sorte de ‘bêta perpétuelle’ avec des incrémentations constantes, accumulant sans cesse les retours de la communauté« , explique-t-il.

Il précise qu’aucune sélection ne sera faite sur les données mises en ligne, notant qu’il est difficile de déterminer quelles données seraient plus intéressantes que d’autres.

Il le démontre à l’aide d’un exemple historique : »Une superposition des points d’apparition du choléra sur une carte des pompes d’eau londoniennes en 1854 a permis à un médecin britannique de découvrir qu’il s’agissait d’une maladie transmise par l’eau. »

Un rendez-vous que la France ne devrait pas manquer.

Crédit illustration : Commission européenne.

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