Open source : Barracuda veut protéger ClamAV de Trend Micro

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Barracuda a manifesté son intention de défendre ses propres intérêts, et ceux de la communauté open source, en s’opposant à Trend Micro.

L’éditeur de solutions de sécurité Barracuda Networks a annoncé son intention de défendre ses propres intérêts contre une accusation de violation de brevet déposée par Trend Micro. Cette action fait suite aux demandes répétées faites à Barracuda par Trend Micro de retirer ClamAV de sa gamme de produits ou d’acquitter un droit de licence.

ClamAV est une application de sécurité libre et open source initialement développée par Tomasz Kojm en 2001. Plus d’un million d’adresses IP uniques téléchargent quotidiennement ses mises à jour. Le logiciel a été racheté en août 2007 par Sourcefire, la société qui a créé Snort.

Mais Barracuda pense que Trend Micro cherche à faire appliquer un brevet qui lui donne le contrôle de l’analyse antivirus au niveau de la passerelle, ce qui lui permettrait d’obtenir également le contrôle de ClamAV, en tant qu’outil d’analyse actif au niveau de la passerelle.

« Les actions de Trend Micro prouvent que ClamAV et d’autres projets open source sont à la merci des tentatives injustes des détenteurs de brevets commerciaux de nuire à la communauté libre », a déclaré Dean Drako, président-directeur général de Barracuda. « Il semble que Trend Micro cherche à interpréter son brevet ‘600 de manière à obtenir le contrôle exclusif de l’analyse antivirus au niveau de la passerelle. La recherche de virus au niveau de la passerelle est une technique évidente et courante utilisée par la plupart des entreprises dans le monde entier. Une telle interprétation signifierait que toute personne, plus particulièrement les propriétaires de plus d’un million d’installations ClamAV actives, pourrait faire l’objet de poursuites par Trend Micro. »

Selon Barracuda, la plainte déposée par Trend Micro devant l’ITC l’accuse de violation du brevet ‘600, mais signifie en réalité que quiconque utilise ClamAV au niveau de la passerelle viole également ce brevet. Un brevet que Barracuda estime invalide en raison de l’état antérieur de la technique et dont il juge donc que ni ses produits, ni le logiciel ClamAV ne l’enfreigne.

« La plainte déposée par Trend Micro auprès de l’ITC est dénuée de tout fondement, car l’ITC règle les litiges concernant les importations », ajoute Dean Drako. « Barracuda Networks conçoit et fabrique tous les produits en question aux Etats-Unis. Nous estimons que les actions de Trend Micro constituent un abus flagrant du système légal des Etats-Unis. Etant donné que cette société utilise elle-même des logiciels libres et open source, nous appelons Trend Micro à abandonner ces attaques », conclut-il.

Traduction de l’article Barracuda bites back in ClamAV spat de Vnunet.com en date du 30 janvier 2007