OpenSocial : MySpace dit ‘oui’ à Google

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Google montre ses muscles dans les réseaux sociaux avec le lancement d’OpenSocial, un semble d’API destiné à contrecarrer Facebook. MySpace l’a rejoint.

Depuis le lancement officiel jeudi 1er novembre d’OpenSocial – une interface permettant la programmation d’applications compatibles avec plusieurs réseaux sociaux -, deux réseaux sociaux, et non des moindres, ont déjà annoncé qu’ils prenaient part à l’initiative. MySpace, numéro un mondial dans le domaine avec 110 millions d’utilisateurs, et Bebo, un réseau social particulièrement actif en Grande-Bretagne, avec 39 millions d’inscrits.

« Notre partenariat avec Google va permettre aux développeurs de distribuer leurs applications facilement, sans avoir recours à une spécialisation pour chaque plateforme » a indiqué Chris DeWolfe, co-fondateur de MySpace dans un communiqué. « Nous faisons tous partie du web, aucun réseau n’est isolé [… ]. Il est intéressant et encourageant de voir que les sites de réseaux sociaux deviennent sociaux entre eux », ajoute pour sa part Aber Whitcomb, le directeur des technologies de MySpace.

Le Français Viadeo est dans la course

Plusieurs réseaux sociaux ont en outre déjà fait part de leur intérêt pour OpenSocial, ce qui signifie quelques centaines de millions d’utilisateurs potentiels. Parmi eux se trouvent Engage.com, Friendster, hi5, Hyves, imeem, LinkedIn, Ning, Oracle, Orkut, Plaxo, Salesforce.com, Six Apart, Tianji, Viadeo, et Xing.

Google peut se vanter d’avoir séduit quelques uns des meilleurs réseaux sociaux présents sur la Toile, et notamment Friendster, qui compte 50 millions de membres, LinkedIn, réseau professionnel avec 15 millions d’utilisateurs et Six Apart, une entreprise qui développe des plateformes de blogs tels que Vox ou TypePad. Dans la course se trouve bien sûr Orkut, le site social de Google qui marche peu aux Etats-Unis et en Europe mais rencontre un vif succès au Brésil avec quelques 67 millions de membres. À noter également la présence du français Viadeo.

Un bras de fer politique avec Facebook

« Le web est fondamentalement meilleur quand il est social, et nous commençons à entrevoir ce qu’il est possible de faire lorsqu’on allie information sociale et Internet », indique Jeff Huber, ingénieur chez Google, dans un communiqué. Autre avantage pour Google : les revenus publicitaires. Les sites dont OpenSocial est partenaire sont autant de plateformes supplémentaires pour y disposer de la publicité en ligne. Des annonces commerciales peuvent même apparaître à l’intérieur de certaines applications.

Si Google a affirmé avoir invité Facebook à se joindre au projet, ce dernier a démenti l’information. Signe supplémentaire qu’un bras de fer politique se joue entre les deux entreprises. Google, déchu du deal Microsoft/Facebook quelques jours auparavant, espère bien renforcer sa position dans le domaine des réseaux sociaux et contrecarrer le succès fulgurant de Facebook. OpenSocial ne devrait pas pour autant éroder la popularité du site au logo bleu, du moins pas à court terme.