Opera Software ne veut plus naviguer en solo

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Au sortir d’un trimestre difficile, Opera Software réduit ses objectifs pour 2015 et se met en quête d’un acquéreur ou « d’autres formes de partenariat ».

L’onde de choc devrait se propager ce lundi en ouverture à la Bourse d’Oslo : l’éditeur norvégien Opera Software, à l’origine d’un navigateur Web et spécialiste de la publicité en ligne, a réduit ses objectifs pour l’année 2015, au sortir d’un 2e trimestre difficile.

Les chiffres préliminaires – en attendant l’annonce des résultats le 12 août – font état d’une croissance annuelle du chiffre d’affaires inférieure aux attentes : + 45 %, à 146 millions de dollars, alors que les analystes interrogés par Reuters tablaient sur une hausse de 51 %.

Même constat pour l’Ebitda ajusté (résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissement), qui ressort à 29 millions de dollars, alors que le consensus s’établissait à 30,6 millions. La contre-performance financière est due essentiellement à la publicité sur les appareils mobiles et plus particulièrement au format vidéo.

Bilan : pour la deuxième fois cette année, Opera Software revoit ses ambitions à la baisse. Il est désormais question d’un CA dans la fourchette de 600 à 618 millions de dollars, contre 630 à 650 millions annoncés en février (le titre boursier de l’éditeur avait alors chuté de 44 % en une journée).

Avec 350 millions d’utilisateurs revendiqués (dont 277 millions sur mobile) et environ un millier d’employés, Opera Software a engagé un réexamen stratégique qui devrait être conclu dans le courant du 2e semestre.

Dans ce laps de temps, l’entreprise étudiera les offres de reprise ou d’autres formes de partenariat, après des « manifestations d’intérêt reçues d’un certain nombre de parties », selon un communiqué émis samedi 8 août par le conseil d’administration. Elle est épaulée dans ce processus par Morgan Stanley International et ABG Sundal Collier.

Parallèlement, Opera Software a annoncé l’acquisition, pour 139,5 millions de dollars dont 29,5 millions en cash et le reste en primes sur objectifs, de Bemobi.

Ce service disponible en Amérique latine se présente comme le « Netflix des applications mobiles ». En échange d’un abonnement à la semaine ajouté sur la facture opérateur, il propose un accès illimité à une sélection de titres payants sur Android.

Opera Software a déjà mis un pied dans cet univers au Vietnam avec l’opérateur local Vinaphone. Dans le même temps, ses équipes ont amélioré leurs technologies de compression, pour économiser la data dans ces pays où les coûts du forfait téléphonique restent un frein à l’adoption des appareils mobiles.

Crédit photo : Alexander Supertramp – Shutterstock.com


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