Optimisation de la mémoire virtuelle sous Mac OS X

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Andy Moraitis avait indiqué une méthode, reposant sur l’optimisation de la mémoire virtuelle, pour accélérer sensiblement la version 10.0.4 de Mac OS X, celle d’avant Puma. C’était il y a quelques mois et Mac OS X se traînait. La faute à quoi ? Aqua ! Mais aujourd’hui que le système est considéré par chacun comme beaucoup plus rapide, la méthode est-elle toujours valable ?

Il y a quelques mois – alors que Mac OS X n’était pas encore parvenu à la version 10.1, considérée comme la véritable version finale – Andy Moraitis proposait un hack permettant de contourner les lenteurs de mémoire virtuelle du système (voir édition du 14 septembre 2001). Pour résumer : un fichier spécifique, dit de swap ou d’échange, est utilisé pour simuler sur le disque dur de la mémoire vive lorsque celle-ci vient à manquer au système. Sur le nouvel OS d’Apple, cette mémoire serait partiellement utilisée par toutes les applications ouvertes en même temps, tant que la mémoire vive est suffisante. Or, avec 128 Mo de mémoire, recommandés par Apple pour faire tourner Mac OS X, la mémoire virtuelle est sollicitée quasiment immédiatement. Une impression de lenteur se dégage et s’accroît à chaque ouverture d’une application supplémentaire. Evidemment, l’impression de lenteur est encore plus forte sur une machine équipée d’un processeur G3, notamment du fait de l’absence du moteur AltiVec, très efficace pour les traitements graphiques, donc pour Aqua. L’astuce d’Andy Moraitis est-elle toujours efficace sous Mac OS X 10.1 ? Nous avons voulu en avoir le coeur net.Nous avons comparé quatre configurations différentes sur un iBook, plus une configuration de référence sur un iMac. Face à face deux machines : d’un côté, l’iMac DV, 400 MHz doté de 384 Mo de mémoire vive sur un bus système de 100 MHz et équipé d’un disque dur de 10 Go. De l’autre, le nouvel iBook 500 MHz, 384 Mo de mémoire vive également, bus système à 66 MHz et disque dur de 10 Go. Les deux machines tournent sous Mac OS X 10.1. Au cours de nos tests, seules la configuration du disque dur et la localisation du fichier swap ont été modifiées. Dans chaque configuration, nous avons mesuré les temps de lancement des programmes, séparément d’une part, et en séquence d’ouverture d’autre part (où une application est ouverte dès que la fenêtre de l’application précédente apparaît). A titre de comparaison, nous avons indiqué dans la première colonne de notre tableau ci-dessous les temps pris pour les mêmes opérations réalisées sous Mac OS 9.2.1 sur l’iBook et sur iMac. Tous les temps ont été calculés au chronomètre manuel, à partir du clic de lancement et jusqu’à l’apparition d’une fenêtre du logiciel ouvert. Dans Internet Explorer, la page d’accueil utilisée était la page par défaut apple.excite.com. Les temps sont en minutes et secondes quand cela s’avère nécessaire.Voir le tableauIl apparaît que l’utilisation d’une seule partition sous Mac OS X 10.1 entraîne un ralentissement général du système pour l’utilisateur néophyte d’un iBook. Le partitionnement, qui permet de fournir un « volume » pour Mac OS X, un autre pour Mac OS 9 ainsi qu’un troisième volume libre, permet de remarquer des gains de performances notables (entre 16 et 50 %) sur les tâches d’allumage et d’extinction de l’ordinateur. En revanche, il n’apporte pas de gain sensible sur les opérations réseau, le lancement des préférences système ou d’iTunes. Mais des améliorations se perçoivent à l’utilisation des produits de Microsoft, comme pour Internet Explorer ou Word 2001 avec des gains pouvant atteindre 48 % au lancement. L’utilisation d’applications natives (comme Word v.X en lieu et place de Word 2001) permet de dire que l’utilisation de Mac OS X est aujourd’hui aussi productive que l’utilisation de Mac OS 9.x, avec des temps de lancement s’en approchant. Une conclusion s’impose : Mac OS X est bien optimisé sur un disque dur disposant au moins de deux partitions. Enfin, la modification de fichier de swap n’est pas véritablement nécessaire. Pour certaines tâches, elle le semble. Mais dans la grande majorité des cas, en utilisation de machines équipées de processeurs G3, il n’y a pas de gains supplémentaires. Nous avons même obtenu des résultats moins bons. Toutes ces manipulations montrent à quel point l’optimisation logicielle peut jouer sur les performances de la machine. Mais elle est plutôt réservée aux experts, car la simple tâche de partitionnement d’un disque dur n’est souvent pas donnée à tout le monde. Reste que les différences observées devraient pousser Apple à militer pour un partitionnement des volumes de ses machines qui favorise nettement Mac OS X. Bientôt des Mac vendus avec plusieurs partitions ?