Optique : Evioo.com ne croit pas à la vente directe de lunettes sur le Net

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Philippe Wargnier (ex-Spartoo) dirige l’opticien « clic et mortar » Evioo.com, associant les tarifs réduits de la Toile à l’expertise d’un réseau d’opticiens partenaires.

Sur le marché de la vente en ligne d’équipements optiques (lunettes solaires et optiques, verres …), Evioo.com s’appuie sur un réseau de 350 opticiens diplômés en magasin.

Il s’agit donc à proprement parler d’un modèle « clic and mortar » dans le domaine de l’optique ce qui est rare voire unique.

Sur Evioo.com, on peut d’abord retrouver à des prix compétitifs un catalogue de 10 000 montures et des verres correcteurs avec un process d’achat qui se veut simple.

On sélectionne le modèle de son choix, on saisit la correction optique délivrée par l’ophtalmologiste sur son ordonnance et… on fait livrer le tout chez l’opticien partenaire le plus proche de chez soi qui se chargera de l’adapter à la forme de votre visage et à l’implantation de vos yeux.

Pour les consommateurs, l’idée est donc de bénéficier à la fois de la simplicité et de l’efficacité d’une boutique en ligne, et des conseils d’un opticien expert en magasin.

Sur un marché hexagonal en croissance régulière (le nombre de français ayant besoin d’une correction visuelle ne cesse de croître), Philippe Wargnier, P-DG d’Evioo (ex-Président de Spartoo, vente de chaussures en ligne), explique que l’une des préoccupations majeures de ces porteurs de lunettes a trait au budget consacré à leur achat (avec ou sans mutuelle).

En 2011, le prix moyen d’un équipement unifocal était en effet de 275 euros et de 529 euros pour un équipement progressif. Supérieur à la moyenne européenne, ce chiffre est jugé excessif par 75% des consommateurs.

Pour autant, à l’heure où émerge une offre low cost prétendant répondre idéalement à cette attente consommateurs, mais avec pour corollaire un niveau d’expertise et une traçabilité pas toujours au top, Evioo.com veut prendre le marché à contre-courant en invitant les internautes à se rendre vers l’un des opticiens diplômés de son réseau.

Le B2B2C, vecteur privilégié pour les lunettes correctrices ?

Proximité et qualification du vendeur doivent donc être au rendez-vous et le consommateur bénéficie en outre, tarifs Internet obligent, d’une réduction du coût de son équipement de 30 à 40%. Réduction à laquelle s’ajoute la prise en charge du tiers payant.

Pour les lunettes correctrices, qu’elles soient de vue ou solaires, je ne crois pas au modèle B2C, c’est-à-dire à la vente directe au consommateur », explique Philippe Wargnier.

« Je pense que c’est le modèle B2B2C, c’est-à-dire la vente au consommateur via un professionnel, qui est le seul viable. Les lunettes ne sont pas des chaussures : on ne peut pas jouer avec le santé visuelle des internautes et nous nous devons de leur garantir le conseil et la proximité que seuls les opticiens en magasin sont à même de leur apporter.

Tout en ajoutant : « Evioo.com est le seul site de vente en ligne de lunettes qui déconseille à ses clients d’acheter leur équipement en ligne ! Aujourd’hui, nous sommes le premier et seul site qui impose à ses clients de se rendre dans un réseau de professionnels de santé, ce qui fait d’evioo.com, l’offre la plus attractive et fiable de ce marché ! »

Un point de vue qui, à l’heure du boom du e-commerce et toutes ses déclinaisons, peut paraitre à contre-courant voire iconoclaste, il n’empêche : evioo.com et son réseau de boutiques affiliées assument et y croient dur comme fer !

Vis-à-vis de ses opticiens partenaires (et pas franchisés), qui sont volontairement peu nombreux, P.Wargnier affirme : « Je choisis mes partenaires, je lui apporte du business additionnel et je lui apporte des armes face à ses concurrents sur sa zone de chalandise sans aucun investissement nécessaire de sa part !  »

Philippe Wargnier conclut en affirmant qu’il ne croit pas au B2C dans son domaine : « Le Clic and mortar et le B2B2C sont pour moi la formule de succès de l’avenir (…) Je crois que les magasins physiques et l’Internet sont étroitement liés et ne fonctionnent pas en opposition. »

« Le Web est à mon sens plus un apporteur d’affaires pour les magasins ‘physiques’ que l’inverse. Je ne crois pas à la valeur ajoutée durable des pure players. A qualité de service équivalente, leur seul élément de différenciation ce sera le prix, avec à la clé sur le moyen terme une vraie pénalisation des acteurs dont la rentabilité deviendrait introuvable. »

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