Oracle affiche des bénéfices en hausse de 15 %

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A l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le leader des bases de données confirme qu’il tire profit de la reprise de l’investissement informatique des entreprises.

Alors qu’il défend en ce moment face au ministère américain de la Justice son projet de fusion avec Peoplesoft, Oracle a publié ses résultats financiers pour son quatrième trimestre, clos fin mai. Ceux-ci font état d’une santé insolente. L’éditeur dégage en effet un bénéfice net de près d’un milliard de dollars, en hausse de 15 % sur un an, sur un chiffre d’affaires de 3,1 milliards de dollars, en progression de 9 %. La marge d’exploitation a atteint 46 % au quatrième trimestre et 38 % sur l’ensemble de l’année. « Ce sont deux records absolus », ont commenté les dirigeants d’Oracle. L’éditeur profite incontestablement du regain des investissements informatiques des entreprises, avec des ventes de licences en hausse de 12 %. Et c’est toujours le produit phare d’Oracle, sa base de données, qui tire la croissance avec une progression des ventes de 15 %. Ce qui tend à prouver que la nouvelle version, Oracle 10g, placée sous le signe du grid computing est un succès (voir édition du 12 septembre 2003). Le chiffre d’affaires dégagé par l’activité de prestation de services est en revanche en baisse de 4 %. De même, les ventes des applications de gestion, en baisse de 6 %, déçoivent.

Une acquisition en vue

C’est pourquoi Oracle tient tant à mener à bien son projet d’OPA sur Peoplesoft. S’il reçoit l’aval des autorités antitrust, Oracle aura alors atteint dans ce secteur la taille critique lui permettant de concurrencer plus efficacement SAP (voir édition du 10 juin 2004). A noter les bonnes performances de son serveur d’applications J2EE dont les ventes sont en progression de 15 % (voir édition du 15 décembre 2003). Selon des informations parues dans la presse américaine et que l’éditeur n’a pas commentées, Oracle serait en pourparlers avec le spécialiste du BPM (Business Process Management) Collaxa, une start-up créée par des anciens de Netscape, en vue d’un rachat. Une acquisition qui lui permettrait de mettre son serveur d’applications à l’heure des architectures orientées services (ou SOA), ainsi que l’ont fait les deux leaders incontestés des serveurs d’applications, IBM et BEA Systems (voir édition du 19 mai 2004).