Oracle dans le cloud : Larry Ellison veut chahuter Amazon. Pourtant…

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Oracle OpenWorld : Larry Ellison, fondateur d’Oracle, accélère la cadence sur le cloud. Une révolution qu’il n’a su anticiper. Et ça se paie en termes de part de marché.

Parfois, c’est dur d’admettre ses errements sur une vision de marché. Lors de la grande conférence d’Oracle (OpenWorld) de San Francisco qui s’est échelonnée sur la semaine, Larry Ellison, en qualité de fondateur, Président non exécutif et Directeur technique de la firme de logiciels pour les entreprises (expert en bases de données), a abordé le virage cloud d’Oracle.

Un sujet désormais pris au sérieux, quitte à égratigner les rivaux qui ont largement contribué à l’essor de l’informatique dans les nuages. « La domination d’Amazon [sur le marché du cloud, NDLR] est terminée. Amazon va avoir beaucoup plus de concurrence à l’avenir. Nous sommes très fiers de notre seconde génération d’Infrastructure as-a-service (IaaS). Nous allons nous concentrer sur ce développement (…) pendant toute notre année fiscale en cours, et la suivante et celle qui suit également. »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Larry Ellison a raté son entrée sur le marché du cloud au profit d’Amazon Web Services et qu’il doit désormais courir pour rester dans le peloton. Certes, Oracle n’a pas dit son dernier mot au regard de son expertise technologique. Mais il a perdu du temps dans la transition et doit se mesurer à des acteurs comme Microsoft (avec Azure), Google et IBM.

Inutile de revisiter l’historique des déclarations tonitruantes de Larry Ellison fustigeant les services cloud, un tweet résume bien le changement d’esprit qu’il a fallu inculquer au sein d’Oracle.

Lors de la session d’inauguration OpenWorld, le fondateur d’Oracle n’hésite pas à préciser dans ses slides qui sont ses adversaires favoris en fonction des segments de marché dans le cloud.

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Ce qui irrite le plus Larry Ellison, c’est la comparaison avec Amazon Web Services sur le volet des bases de données, son cœur de business. Il considère que l’offre Oracle Database in the Cloud est supérieure à la plateforme homologue du côté d’AWS.

Dans la catégorie Database-as-a-Service (DBaaS), l’éditeur estime que ses solutions sont notamment 105 fois plus rapides en termes de montée en charge sur le volet analytics et 35 foits plus véloces sur le volet des process trannsactionnels en ligne (OLTP).

Oracle hors radar dans le IaaS

Silicon.fr rappelle qu’Oracle n’apparaît même pas dans le dernier cadran magique (Magic Quadrant) de Gartner sur le segment de marché IaaS (des infrastructures qui permettent le développement d’applications directement dans le cloud).

La part de marché de l’éditeur est jugée « trop faible » pour figurer dans le rapport. Vu sous l’angle des résultats financiers du premier trimestre de son nouvel exercice fiscal (clos le 31 août), Oracle a réalisé un chiffre d’affaires de 171 millions de dollars sur le volet IaaS (+10% en un an). « Soit bien moins que la moyenne du marché », selon Silicon.fr.

Sur fond de lancement de sa nouvelle génération de plateforme IaaS, Oracle a précisé qu’il faudra attendre la fin de l’année fiscale pour que cette nouvelle configuration puissante soit disponible sur ses data centers en Europe (Royaume-Uni et Allemagne).

En guise d’opération de croissance externe, Oracle a annoncé le rachat de Palerra, un éditeur de logiciels de sécurisation des services cloud, pour un montant qui reste confidentiel. Loric, le produit phare de cette société ancrée dans le cloud (sécurisation des données, analyse des comportements utilisateurs, gestion des configurations de sécurité…) devrait renforcer l’offre Oracle Identity Cloud Service (gestion des identités).

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