Oracle met son serveur d’applications à l’heure du grid computing

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Peu à peu, Oracle décline le concept de grid computing pour toute son offre produit et donne, après sa base de données, une évolution majeure de son serveur d’applications.

Oracle continue de revisiter son offre produit afin de l’adapter aux exigences du grid computing. Après sa base de données, l’éditeur sort en effet une nouvelle version de son serveur d’applications, elle aussi affublée de l’extension 10g (g pour grid computing). En janvier sortira une nouvelle version de son environnement de développement, JDeveloper 10g. Rappelons que le grid computing consiste à optimiser la gestion des ressources matérielles, notamment en mutualisant la puissance de calcul disponible et en répartissant judicieusement la charge de travail sur les différentes machines disponibles. Dans cette approche, le rôle du serveur d’applications est de faciliter le processus de déploiement et de gestion de grilles de calcul, sans pour autant avoir à réécrire les applications. Cela se traduit par la disponibilité au sein d’Application Server 10g de nouvelles fonctionnalités comme de cloner la configuration d’une application, de la déployer sur un groupe de serveurs et d’affecter automatiquement des tâches aux divers serveurs intégrés dans la grille, en fonction de leur disponibilité. Les autres nouveautés du serveur d’applications d’Oracle portent sur l’intégration applicative ou EAI, le BPM (business process management ou gestion des processus métiers), le BAM (business activity monitoring), qui permet d’évaluer la performance des processus métiers, ou encore l’intégration des standards des services Web.

Reprendre du terrain sur IBM et BEA

Ce sont peut-être ces fonctionnalités plutôt que celles relatives au grid computing qui attireront le plus l’attention des entreprises dans la mesure où le grid computing, et plus généralement tout ce qui a trait à l’informatique à la demande, est encore à l’état de promesse. De l’aveu même de ses promoteurs, de nombreux progrès techniques restent à accomplir pour que cette approche de la gestion des ressources matérielles s’impose en entreprise (voir édition du 12 septembre 2003). Il n’en demeure pas moins vrai que l’enrichissement fonctionnel du serveur d’applications d’Oracle est réel : au total ce sont 600 nouvelles fonctionnalités qui y ont été ajoutées. L’éditeur compte ainsi mieux concurrencer les leaders du secteur que sont IBM ou BEA Systems. Dans cette optique, Oracle pratique une politique de prix agressive : l’édition standard comprenant en outre une architecture de portail et des fonctionnalités de business intelligence est commercialisée au prix de 10 000 dollars par CPU.