Oracle renforce son offre Macintosh aux USA

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Oracle a présenté sa suite destinée aux PME durant MacWorld New York. Si elle n’est proposée que sur le marché américain, elle cache un ensemble d’initiatives en cours qui tendent à introniser Mac OS comme support des applications du géant des bases de données. Au centre de la réflexion, Java, annoncé comme abandonné par Microsoft au profit de son initiative .Net. Larry Ellison voudrait-il profiter de l’occasion pour affaiblir son rival ?

S’il y a bien un marché sur lequel le Macintosh d’Apple a de bonnes chances de faire une percée, c’est celui des PME/PMI, toujours à la recherche d’une initiative technologique leur permettant d’éviter les coûts astronomiques de maintenance et d’assistance, voire les créations de postes spécifiques nécessaires au bon fonctionnement d’un système informatique. Encore à l’état de voeux pieux, l’enjeu est marqué par nombre de signes révélateurs, pas seulement aux Etats-Unis mais également à l’échelle mondiale. Alors qu’on a vu un spécialiste des PME prendre la tête d’Apple France, l’annonce de l’arrivée massive d’applications professionnelles sur Mac OS X conforte l’idée que les marges de progression attendues par Apple se situent notamment sur ce créneau. La présence d’Oracle pour présenter sa suite pour petites entreprises (moins de 100 personnes) apparaît comme un signe supplémentaire.

La présentation de la suite d’Oracle fait peu d’effet au niveau mondial : ce n’est qu’une pierre apportée à l’édifice. Non disponible ailleurs qu’aux Etats-Unis, elle a encore du chemin à faire pour initier un effet de masse. Mais en ouvrant sa solution à Mac OS et en s’impliquant dans Mac OS X, la firme de Redwood Shores s’engage sur la voie d’une utilisation plus professionnalisée de Java. Si cette initiative prend, Oracle aura fort à faire pour porter cette solution ailleurs dans le monde : la Small Business Suite comprend des outils de relation client, d’achats, d’e-commerce, de comptabilité, de paye ou de facturation. Porter cet ensemble ailleurs qu’aux Etats-Unis signifierait adapter l’outil aux règles comptables de tous les pays à toucher. Un travail de titan, qui met les éditeurs de solutions logicielles à l’abri d’une offensive d’Oracle dans ce domaine, pour le moment.