Oracle veut s’imposer sur le marché du décisionnel

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L’éditeur américain lance une nouvelle solution de business intelligence intégrant les technologies héritées du rachat de Siebel Systems.

Oracle vient de lancer une suite d’outils analytiques, baptisée Oracle Business Intelligence Suite. Cette nouvelle offre réunit son propre middleware de business intelligence et la solution analytique de Siebel (Siebel Business Analytics), un éditeur qui réalisait plus de 25% de son chiffre d’affaires dans le décisionnel avant son rachat par Oracle. Elle sinscrit dans le cadre de son projet Fusion visant à proposer d’ici 2008 une nouvelle suite regroupant ses applications existantes et celles qu’il a acquises dernièrement (voir édition du 27 janvier 2006). La « roadmap a pour objectif de développer un BI Fusion d’ici 2007 », précise d’ailleurs Frédéric Demajean, responsable Business Intelligence chez Oracle France.

Intégrée au portefeuille de solutions de middleware du groupe (Oracle Fusion Middleware), Oracle Business Intelligence Suite sera déclinée en trois grandes versions pour adresser des segments de marché différents.

Les deux premières sont disponibles dès aujourdhui. A destination de tous types de clients (Oracle et non-Oracle), Oracle Business Intelligence Suite EE (Enterprise Edition) comprend un serveur d’analyse pour les environnements Oracle et non-Oracle, ainsi que différents outils de reporting et un système d’alerte. Destinée aux entreprises qui utilisent déjà des bases de données Oracle, Oracle Business Intelligence Suite SE (Standard Edition) offre quant à elle notamment un serveur analytique et un outil de reporting pré-intégrés. A noter la possibilité d’intégrer ces deux applications à la suite Office de Microsoft pour consulter les données via Excel.

Une troisième version (Oracle Business Intelligence Suite Standard Edition One) sera lancée en juin 2006. Destinée au mid-market (PME), elle intégrera un gestionnaire de bases de données (Oracle Database 10g Standard Edition One) couplé à un tableau de bord et des outils de traitement des données et d’analyse.

Tous ces outils s’appuieront sur les bases de données, celles d’Oracle bien entendu, mais aussi les SGBDR d’autres éditeurs. Le groupe met en avant le caractère « agnostique » de son offre.

Objectif: s’octroyer 25% de part de marché en France d’ici deux ans

Dans les douze prochains mois, Oracle intégrera sa suite analytique avec ses trois progiciels de gestion (PeopleSoft Enterprise, JD Edwards EnterpriseOne, et Oracle E-Business Suite). Au-delà de cette date, l’éditeur envisage également de sortir des déclinaisons verticales de sa solution de BI pour des secteurs comme la finance, la pharmacie et l’enseignement supérieur.

Pour renforcer son positionnement sur le marché du décisionnel, l’éditeur va mettre en place une structure commerciale dédiée. Actuellement composée de 85 commerciaux et 165 ingénieurs dédiés, les effectifs de sa force de vente devraient être multipliés par trois d’ici la fin de l’année. Le nombre de consultants spécialisés (380 actuellement au niveau international) devrait également être multiplié par 2,5.

En terme de tarifs, la version Enterprise sera facturée 1 500 dollars par utilisateur, tandis que l’offre Standard coûtera 400 dollars par utilisateur. Enfin, Standard Edition One , qui sera limitée à 50 utilisateurs et deux processeurs, sera facturée 25 000 dollars par entreprise.