Orange Bank : sur quels actifs l’opérateur peut compter dans les FinTech

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Paris FinTech Forum: Stéphane Richard a évoqué le lancement « prochain » d’Orange Bank. Son expérience en Pologne est probablement une source d’inspiration.

Surtout ne pas en dire trop…Orange Bank va arriver « dans les prochaines semaines », selon Stéphane Richard.

Lors de son intervention au Paris FinTech Forum, le P-DG du groupe télécoms n’a pas évoqué de moindre retard évoqué dans les médias pour le lancement de la nouvelle banque mobile, héritée de Groupama Banque et présidée par André Coisne (ex-DG de Bforbank/ Crédit agricole).

Interrogé par Laurent Nizri (le fondateur d’Alteir Consulting qui a organisé cette grande convention FinTech), le patron d’Orange a plutôt mis l’accent sur la « rupture » des tarifs qui seront pratiqués par rapport à ceux affichés traditionnellement par la concurrence.

« On va essayer de le faire dans des conditions qui fassent que sur le plan économique, à la fois en terme de prix et en terme de transparence, on marque une véritable rupture par rapport à ce qui existe aujourd’hui dans le secteur de la banque en France », a assuré Stéphane Richard selon les propos retenus par Reuters.

Pour développer la notoriété de cette nouvelle activité, le groupe télécoms compte s’appuyer sur ses 650 boutiques en France et sa base de 29 millions de clients mobiles.

Des distributeurs automatiques Orange Bank seront également déployés dans son réseau de distribution physique.

L’opérateur a déjà déployé des services mobiles comme Orange Cash (app de paiement mobile sans contact) ou Orange Money (transfert d’argent).

Au-delà du cas français qui mobilise l’attention, le groupe télécoms compte également introduire le concept d’Orange Bank en Espagne et en Belgique.

La Pologne en avant-garde dans l’offensive FinTech d’Orange

La Pologne sert aussi de terrain pour défricher le potentiel avec la banque mobile Orange Finanse mise en place en 2015 avec mBank, la quatrième banque de détail du pays. 100 000 clients ont adhéré à la banque mobile en Pologne.

Une vidéo du service communication d’Orange (disponible via Dailymotion) aborde le premier bilan d’Orange Finanse.

Le reportage intègre un entretien avec Firas Ibrahim, responsable du projet de la banque mobile en Pologne qui est monté en grade à la mi-2016 au sein du groupe Orange en prenant les fonctions de Marketing & Distribution Manager – Mobile Financial Services pour la zone Europe, selon son profil LinkedIn.

Une courbe d’apprentissage sur les usages des services mobiles qui pourrait se révéler utile dans le cadre du lancement d’Orange Bank.

Open innovation  : des idées à piocher ?

Dans le cadre du Paris FinTech Forum, Stéphane Richard a exprimé sa volonté qu’Orange soit « un partenaire et un acteur clé de l’écosystème FinTech ».

Le groupe pourra déjà piocher dans son propre écosystème d’innovation. Sur le site Internet corporate du groupe, on rappelle que plusieurs start-up FinTech ont déjà bénéficié du programme Orange Fab telles comme Pumpkin en France (solution de remboursement entre amis, présentée au #PFF) ou Token dans la Silicon Valley (solution de sécurisation d’échanges entre banques et les prestataires de services de paiement).

Orange pourra aussi s’inspirer des start-up soutenues via ses branches d’investissement comme Orange Digital Ventures.

On peut citer Afrimarket (place de marché de produits intégrant un concept de transfert d’argent « cash-to-goods ») mais aussi Lendopolis (plateforme de crowdlending du groupe KissKissBankBank) ou Chain (fournisseur de solutions technologiques de blockchain) pour transférer des informations ou des actifs numériques (émission et le transfert de titres financiers, de cartes cadeaux, de crédit mobile…).

Orange Bank va innover jusqu’à la blockchain ? Qui prend les paris (osés) ?

(Crédit photo : @Chris_Skinner)

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