Orange – Bouygues : les lignes bougent surtout avec SFR et Free

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Appelés à reprendre des actifs dans le cadre du rachat de Bouygues Telecom par Orange, SFR et Free auraient presque bouclé les négociations avec l’opérateur historique.

Où en sont les négociations à deux semaines de l’échéance fixée par le P-DG d’Orange Stéphane Richard pour boucler le rachat de Bouygues Telecom ?

Les lignes auraient nettement bougé, surtout avec SFR et Free, appelés à reprendre des actifs de l’opérateur filiale du groupe BTP.

Jusqu’alors, Stéphane Richard a soufflé le chaud et le froid sur l’état des discussions, non sans critiquer au passage certaines exigences de ses concurrents.

Ainsi avait-il considéré Xavier Niel comme trop gourmand dans ses demandes (« Il veut le beurre, l’argent du beurre et la crémière »). Ce dont le patron d’Iliad ne s’était pas offusqué, se montrant même optimiste sur le rachat.

D’après Les Échos, qui s’appuie sur une source dite « proche du dossier », les pourparlers auraient quasiment abouti, aussi bien avec Iliad-Free qu’avec Numericable-SFR. Lesquels se partageront les fréquences, les réseaux et les clients mobiles.

Des clients… et des salariés

Comme le souligne Silicon.fr, Free reprendrait moins d’actifs par rapport à ce qui avait été envisagé dans un premier temps ; et en particulier, pas de clients mobiles.

C’est en ce sens que le directeur financier Thomas Reynaux s’était exprimé la semaine passée lors de la présentation des résultats annuels du groupe. Il avait en l’occurrence accordé, dans son discours, la priorité au 800 MHz et aux infrastructures, pour accélérer la couverture du pays.

« Si vous regardez ce qui s’est passé ces 24 derniers mois, on a toujours trouvé des accords », avait-il résumé.

Et d’ajouter : « On avait trouvé un accord avec les équipes de Bouygues lorsqu’ils ont tenté de racheter SFR, on a réussi à trouver un accord avec SFR lorsqu’ils ont tenté de racheter Bouygues. Nous sommes pragmatiques, s’il y a un intérêt industriel, on le regarde. »

Si les choses ont bien avancé avec les concurrents, reste à convaincre Bouygues Telecom, sachant que Martin Bouygues veut une participation à hauteur de 15 % dans le futur ensemble et que l’ État, qui détient aujourd’hui 23 % des parts, ne veut pas descendre en dessous des 20 %.

Reste une autre inconnue : le sort des salariés de Bouygues Telecom. Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui les syndicats, qui craignent que les salariés reclassés chez SFR ou chez Free soient les laissés-pour-compte de l’opération et se retrouvent rapidement licenciés.

Crédit photo : Arthimedes – Shutterstock.com

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