Orange et SFR obtiennent leur licence de téléphonie 3G

Mobilité

L’Autorité de régulation des télécommunications attribue les deux premières licences de téléphonie mobile UMTS à Orange (groupe France Télécom ) et à SFR (groupe Vivendi Universal). L’ART, par ailleurs, se dit favorable à un deuxième appel à candidatures.

L’Autorité de régulation des télécommunications (ART) a attribué sans surprise les deux licences de téléphonie mobile de troisième génération UMTS aux deux candidats déclarés.

Après examen des quatorze critères fixés par l’ART, SFR a obtenu 410 points sur 500 soit 16/20 et Orange, la filiale mobile de France Telecom, 379 points soit 15/20. Le président de l’ART, Jean-Michel Hubert, a souligné que les deux groupes avaient pris des engagements allant au-delà des exigences, promettant notamment une couverture du territoire métropolitain entre 60 % et 70 % dès la troisième année alors que l’obligation est de 20 %.

L’ART revoit ses exigences à la baisse

Suite au retrait de Bouygues Télécom et de Suez Lyonnaise-Telefonica (voir édition du 30 janvier 2001), Jean-Michel Hubert a expliqué qu’un « duopole » n’était pas envisageable. Il a estimé qu’un assouplissement tarifaire – applicable aux premiers lauréats au nom de l’équité – était indispensable pour attirer d’autres acteurs et garantir une situation concurrentielle lors de l’ouverture effective du marché de la troisième génération. Il a ainsi proposé un deuxième appel d’offres pour les deux autres licences prévues au plus tard au premier semestre 2002. Outre les tarifs, l’ART s’est montrée plus souple dans la mutualisation des infrastructures, se disant prête à accepter un partage des réseaux dans des zones peu urbanisées (voir édition du 2 avril 2001).

Le gouvernement français a par ailleurs entériné le choix de l’ART. Le ministère de l’Economie, dans un communiqué, confirme la tenue d’un nouvel appel à candidatures pour les licences non attribuées. Toutefois, aucune date n’est mentionnée. En outre, alors que l’ART envisage un échelonnement des paiements des licences, le gouvernement reste silencieux sur ce point et n’indique pas non plus s’il est prêt à allonger de cinq ans la durée d’exploitation de la licence, passant alors de 15 à 20 ans.

Des services disponibles dès 2002

Selon le président de l’Autorité, le démarrage réel de l’UMTS n’interviendrait pas avant fin 2003 ou début 2004, alors que le « calendrier contraignant » de la Commission européenne évoquait début 2002. D’après Reuters, SFR estime être prêt pour mars 2002 et Orange devrait proposer son service UMTS pour juin de la même année. Orange et SFR devront tous deux s’acquitter dès cette année d’un quart du montant de la licence, soit 8,125 milliards de francs sur les 32,5 milliards actuellement demandés par l’Etat.